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JOUER

Mystère sur Mars

Illustration : Michel Saemann

Arès XVI

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ARES XVI

Mission"Mystère sur Mars"

Plan de la base

Déimos (terreur en grec) : le plus petit (15km maximum) et le plus éloigné des satellites de Mars.

Phobos (Peur en grec) : principale lune martienne dun diamètre maximal de 26km, la plus proche et la plus grande de Mars. Pas d'atmosphère.

Pression : 6,36 bars ou 600 Pascals en moyenne Masse : 25 milliards de tonnes CO2 : 95,9% Ar : 1,9% N2 : 1,9% O2 : 0,1% CO : 0,05% H2Ov : O,O3% NO : 0,01% O3 : 30ppm CH4 : 10,5ppm

Auteurs du jeu :

  • Mélanie Fenaert (Académie de Versailles) : ressources, personnages, vidéos (...)
  • Grégory Michnik (Académie de Lille) : charte graphique, navigation, guide pédagogique, scénario (...)
Images :
  • NASA
  • Michel Saemann (illustrations scientifiques) : http://www.3dmiche-illustrations.com
  • Adrien Girod (concept artist, designer, illustrator) avec son aimable et gracieuse autorisation

Cette foreuse permet de creuser à plusieurs mètres de profondeur dans le régolithe martien.

Engin roulant pressurisé électrique ayant une autonomie d'environ 150 km.

Les paraboles sont le seul moyen pour communiquer avec la Terre. Il faut environ 20 minutes pour qu'un message arrive à destination.

Même si les vents sur Mars sont plus faibles que sur Terre, ils sont suffisants pour faire tourner des petites éoliennes. Vitesse du vent sur Mars : de 2 à 10 km/h par temps calme, de 17 à 30 km/h pendant une tempête.

Mission acceptée. J'ai hâte de résoudre cette affaire. Je vais commencer par examiner la scène de crime : la cabine de Franck Flanders!

Accès au dossier personnel

Labo de Myriam Holekull

Mathématiques

CORRIDOR DES LABORATOIRES

Sciences physique et Chimie

Biologie et Géologie

Labo de Matt Wheatney

BASE

Labo de Fabriz Kohl

Perchlorates

Courte vidéo en anglais, les sous-titres en français sont plutôt bien faits (activer les sous-titres, puis choisir le français). Le début est toutefois mal traduit : "Le perchlorate est une substance très cool, c'est un sel, ceci un perchlorate de calcium. On peut le trouver partout sur Mars..." https://www.youtube.com/watch?v=fxnEKi7ItW4

Perchlorates

Courte vidéo en anglais, les sous-titres en français sont plutôt bien faits (activer les sous-titres, puis choisir le français). Le début est toutefois mal traduit : "Le perchlorate est une substance très cool, c'est un sel, ceci un perchlorate de calcium. On peut le trouver partout sur Mars..." https://www.youtube.com/watch?v=fxnEKi7ItW4

base

base

CORRIDOR DES LABORATOIRES

BASE

LABO D'AGRONOMIE - SERRE

BASE

De jeunes pousses d'une plante. L'étiquette indique : "Clones Curcuma"

Cyprien Verseux, l'astrobiologiste français diplômé de Sup'Biotech, vient de terminer son séjour sur Mars... à Hawaï. Avec ses cinq coéquipiers, il a participé à une expérience consistant à simuler pendant 365 jours ce que pourrait être la vie sur Mars. Le dimanche 28 août 2016, tous ont retrouvé l'air libre et sont sortis du dôme de 140 m2 à l'intérieur duquel ils ont vécu pendant cette « année martienne ». Durant cette année, il a partagé son expérience sur un blog sur le site de La Recherche, dont voici un extrait.Post 5 : Bactéries vertes sur planète rougeLe lundi 21 septembre 2015« J’ai déjà mentionné qu’une partie de mes travaux visait à mettre au point un système permettant de produire des ressources sur Mars à partir des matériaux présents sur place. [...] » J’ai déjà mentionné qu’une partie de mes travaux visait à mettre au point un système permettant de produire des ressources sur Mars à partir des matériaux présents sur place. Comme vous pouvez vous en douter, les plantes jouent un rôle dans ce projet. Mais le rôle principal est tenu par les cyanobactéries. Ces micro-organismes sont des bactéries vertes qui, comme les plantes, font de la photosynthèse. Bien que peu connues du public, en tout cas dans ce contexte, elles pourraient devenir des éléments clés d’un avant-poste sur Mars. Je vais essayer d’expliquer leur potentiel d’une façon accessible au large public. Si mes écrits sont trop difficiles à comprendre (un écueil classique lorsque l’on vulgarise sa propre recherche), n’hésitez pas à me le faire savoir ! Si au contraire ce que j’écris est trop basique et que vous voulez plus de détails techniques, je vous invite à lire lapublication dont cet article est tiré. Déposer des hommes sur Mars dans les prochaines décennies est maintenant un objectif réaliste. Mais si planter un drapeau et laisser une empreinte pourrait être fait avec pas grand-chose de plus que nos capacités technologiques actuelles, l’investissement est discutable. En revanche, si une intense activité scientifique est possible, les dépenses sont largement justifiées. Dans ce cas, une équipe devra passer un temps considérable sur place. Multiplier des missions à court terme n’est en effet pas une option viable : étant donnés le temps, les coûts et les difficultés associés au trajet, des bases permettant des séjours de longue durée seront probablement nécessaires. Mais si l’idée d’une présence humaine permanente est attirante, procurer les denrées nécessaires à la survie des pionniers reste un défi : les coûts de lancement ne permettent pas le ravitaillement continu d’une colonie au-delà de la Lune. Envoyer toutes les ressources nécessaires à partir de la Terre est financièrement irréaliste. La colonisation de Mars est-elle donc trop onéreuse pour être réalisable ? Peut-être pas… si l’on peut n’envoyer qu’une quantité minimale de consommables et produire le reste à partir de matériaux trouvés sur place. Les systèmes biologiques, et les micro-organismes en particulier, seront extrêmement utiles. L’être humain utilise leurs produits depuis le début de son histoire : oxygène produit par des micro-algues, aliments et boissons tels que micro-organismes comestibles et produits fermentés comme le vin et le fromage, médicaments, divers produits chimiques, biomatériaux, biocarburants, etc. Nous dépendons également d’eux pour divers procédés, par exemple le recyclage de déchets et l’extraction de certains métaux. Les micro-organismes peuvent par ailleurs se démultiplier très rapidement à partir de quantités infimes ; en envoyer quelques milligrammes suffirait donc pour en lancer des cultures sur Mars, dans des systèmes de culture clos. Mais comment les alimenter ? S’il faut envoyer des milieux nutritifs depuis la Terre le problème de la masse est déplacé, pas résolu. Heureusement, tous les éléments de base nécessaires à la vie ont été détectés sur Mars. Les nutriments métaux sont présents dans les roches. Il y a du carbone (sous forme de dioxyde de carbone et, en quantités a priori bien moindres, de méthane) de l’azote dans l’atmosphère, et des atomes de carbone supplémentaires sont présents dans la glace carbonique des calottes glaciaires et sous la surface du régolithe (le sol poudreux visible sur les images de paysages Martiens) du fait d’échanges avec l’atmosphère. De grandes quantités d’eau ont été détectées sous forme de glace dans la calotte polaire nord, sous la glace carbonique de la calotte glaciaire sud et proche de la surface à des latitudes plus tempérées, sous forme d’hydratation des minéraux, et sous forme de vapeur dans l’atmosphère. Ce sera par ailleurs un produit secondaire du métabolisme et de l’activité industrielle humains. L’énergie solaire est également présente, avec une intensité moyenne de 43% celle de la Terre. Le problème ? Une large part de ces éléments est sous une forme que la plupart des organismes ne peuvent utiliser. En particulier, beaucoup (qualifiés d’hétérotrophes et incluant les animaux tels que les hommes, ainsi que la majorité des micro-organismes) ont besoin de composés organiques comme sources de carbone et d’énergie, et la disponibilité de ceux-ci sur Mars est mal connue mais très probablement basse. De l’azote fixé, par exemple des nitrates, de l’ammoniac ou des acides aminés (mais pas l’azote atmosphérique qui est sous forme de diazote, N2) et du dioxygène (O2) sont également nécessaires à la plupart des organismes. Et, finalement, les éléments métaux enfermés dans les roches sont généralement inaccessibles. Le problème n’est donc pas un manque d’éléments basiques nécessaires à la vie, mais la capacité des organismes à les utiliser sous la forme qu’ils prennent à la surface de Mars. Deux exemples de cyanobactéries, d'espèces différentes, vues au microscope. La photographie rend mal leur couleur, d'un vert intense. © Cyprien Verseux Mais tous les organismes n’ont pas besoin de composés organiques : ce n’est pas le cas des cyanobactéries, par exemple. Elles peuvent, comme les plantes, faire de la photosynthèse : utiliser du dioxyde de carbone, de l’eau et de la lumière pour produire leurs propres composés organiques. Dans un désert nutritif comme Mars, cela leur donnerait un fort avantage sur les organismes hétérotrophes. Certaines espèces peuvent fixer le diazote qui, comme le dioxyde de carbone, est présent dans l’atmosphère de Mars. De plus, certaines ont la capacité d’extraire et d’utiliser les métaux présents dans des analogues de roches martiennes. La plupart – voire tous – les nutriments qui leur sont nécessaires pourraient donc être fournis directement à partir de ressources présentes sur Mars. Et puisque les cyanobactéries produisent des composés organiques, fixent l’azote et extraient des nutriments métaux des roches, pourquoi ne pas s’en servir pour nourrir des organismes hétérotrophes ? Cultiver des organismes vivants en utilisant des cyanobactéries pour transformer des ressources martiennes en milieux de culture. © Cyprien Verseux Les cyanobactéries pourraient par ailleurs être utilisées directement pour diverses applications comme la production de nourriture, de carburants et d’oxygène. Qu’en est-il des plantes ? Bien que le basalte soit la roche dominante dans le régolithe martien, et qu’une fois érodé il contribue à la formation de sols extrêmement productifs sur Terre, le sol martien devra probablement subir un traitement physicochimique et/ou biologique avant de pouvoir être utilisé comme milieu de croissance pour des plantes. Les raisons pour cela incluent sa basse capacité à retenir l’eau (à cause de l’absence de carbone organique), et le fait que ses nutriments soient peu accessibles aux racines. En plus du carbone et de nutriments métaux, le sol devra être enrichi avec d’autres éléments. De l’azote utilisable, notamment : la plupart des plantes sont incapables de fixer l’azote atmosphérique (même si certaines, principalement des légumineuses, portent des bactéries symbiotiques qui le fixent pour eux). Les plantes sont par ailleurs bien moins efficaces que les cyanobactéries en ce qui concerne l’utilisation de surface, de dioxyde de carbone et de minéraux. Elles sont plus sensibles aux conditions environnementales, nécessitent plus de main d’œuvre, se prêtent moins à l’ingénierie génétique, prennent plus de temps à redéployer en cas de perte, nécessitent une logistique plus complexe et contiennent des parties non comestibles et difficiles à recycler. Les rôles principaux des plantes dans un avant-poste humain seraient la production de nourriture et d’oxygène, qui peuvent être assurés par les cyanobactéries. Cela dit, bien que certaines cyanobactéries comestibles aient d’excellentes propriétés nutritives (déjà entendu parler de la spiruline ?), elles ne peuvent actuellement pas être utilisées comme nourriture de base à cause de leur goût que peu qualifieraient d’agréable, de leur manque de vitamine C et peut-être de certain lipides essentiels, et de leur bas ratio glucides/protéines. Ces problèmes pourraient être résolus par l’ingénierie génétique, mais les plantes ont d’autres avantages : elles permettraient la production d’aliments réconfortants et leur culture pourrait avoir un impact positif sur le moral des colons. Des cultures à petite échelles, alimentées par des nutriments produits par des cyanobactéries et par les déchets organiques produits par l’équipage, peuvent être envisagées. En résumé : grâce à la photosynthèse, à l’érosion de roches et à la fixation d’azote, les cyanobactéries pourraient être cultivées sur Mars et utilisées pour transformer la matière inorganique locale en composés disponible à d’autres microorganismes et aux plantes. Des nutriments supplémentaires proviendraient du recyclage de déchets de l’équipage. Finalement, si d’autres micronutriments (par exemples, certains cofacteurs) se révèlent impossibles à extraire sur place, les transporter depuis la Terre n’ajouterait qu’une masse négligeable à la charge du vaisseau, puisqu’ils ne sont nécessaires qu’en quantités infimes. Les pionniers pourraient donc transporter de très légers tubes contenant des cyanobactéries et, une fois atterris sur Mars, les cultiver à partir de matériaux trouvés sur place. Ces bactéries photosynthétiques seraient ensuite utilisables pour cultiver d’autres micro-organismes et des plantes, recréant ainsi un écosystème simple et capable de produire les denrées nécessaires à la colonie à partir de ressources locales. C’est l’objet principal de mes recherches. Cyprien Verseux

Cyprien Verseux, l'astrobiologiste français diplômé de Sup'Biotech, vient de terminer son séjour sur Mars... à Hawaï. Avec ses cinq coéquipiers, il a participé à une expérience consistant à simuler pendant 365 jours ce que pourrait être la vie sur Mars. Le dimanche 28 août 2016, tous ont retrouvé l'air libre et sont sortis du dôme de 140 m2 à l'intérieur duquel ils ont vécu pendant cette « année martienne ». Durant cette année, il a partagé son expérience sur un blog sur le site de La Recherche, dont voici un extrait.Post 5 : Bactéries vertes sur planète rougeLe lundi 21 septembre 2015« J’ai déjà mentionné qu’une partie de mes travaux visait à mettre au point un système permettant de produire des ressources sur Mars à partir des matériaux présents sur place. [...] » J’ai déjà mentionné qu’une partie de mes travaux visait à mettre au point un système permettant de produire des ressources sur Mars à partir des matériaux présents sur place. Comme vous pouvez vous en douter, les plantes jouent un rôle dans ce projet. Mais le rôle principal est tenu par les cyanobactéries. Ces micro-organismes sont des bactéries vertes qui, comme les plantes, font de la photosynthèse. Bien que peu connues du public, en tout cas dans ce contexte, elles pourraient devenir des éléments clés d’un avant-poste sur Mars. Je vais essayer d’expliquer leur potentiel d’une façon accessible au large public. Si mes écrits sont trop difficiles à comprendre (un écueil classique lorsque l’on vulgarise sa propre recherche), n’hésitez pas à me le faire savoir ! Si au contraire ce que j’écris est trop basique et que vous voulez plus de détails techniques, je vous invite à lire lapublication dont cet article est tiré. Déposer des hommes sur Mars dans les prochaines décennies est maintenant un objectif réaliste. Mais si planter un drapeau et laisser une empreinte pourrait être fait avec pas grand-chose de plus que nos capacités technologiques actuelles, l’investissement est discutable. En revanche, si une intense activité scientifique est possible, les dépenses sont largement justifiées. Dans ce cas, une équipe devra passer un temps considérable sur place. Multiplier des missions à court terme n’est en effet pas une option viable : étant donnés le temps, les coûts et les difficultés associés au trajet, des bases permettant des séjours de longue durée seront probablement nécessaires. Mais si l’idée d’une présence humaine permanente est attirante, procurer les denrées nécessaires à la survie des pionniers reste un défi : les coûts de lancement ne permettent pas le ravitaillement continu d’une colonie au-delà de la Lune. Envoyer toutes les ressources nécessaires à partir de la Terre est financièrement irréaliste. La colonisation de Mars est-elle donc trop onéreuse pour être réalisable ? Peut-être pas… si l’on peut n’envoyer qu’une quantité minimale de consommables et produire le reste à partir de matériaux trouvés sur place. Les systèmes biologiques, et les micro-organismes en particulier, seront extrêmement utiles. L’être humain utilise leurs produits depuis le début de son histoire : oxygène produit par des micro-algues, aliments et boissons tels que micro-organismes comestibles et produits fermentés comme le vin et le fromage, médicaments, divers produits chimiques, biomatériaux, biocarburants, etc. Nous dépendons également d’eux pour divers procédés, par exemple le recyclage de déchets et l’extraction de certains métaux. Les micro-organismes peuvent par ailleurs se démultiplier très rapidement à partir de quantités infimes ; en envoyer quelques milligrammes suffirait donc pour en lancer des cultures sur Mars, dans des systèmes de culture clos. Mais comment les alimenter ? S’il faut envoyer des milieux nutritifs depuis la Terre le problème de la masse est déplacé, pas résolu. Heureusement, tous les éléments de base nécessaires à la vie ont été détectés sur Mars. Les nutriments métaux sont présents dans les roches. Il y a du carbone (sous forme de dioxyde de carbone et, en quantités a priori bien moindres, de méthane) de l’azote dans l’atmosphère, et des atomes de carbone supplémentaires sont présents dans la glace carbonique des calottes glaciaires et sous la surface du régolithe (le sol poudreux visible sur les images de paysages Martiens) du fait d’échanges avec l’atmosphère. De grandes quantités d’eau ont été détectées sous forme de glace dans la calotte polaire nord, sous la glace carbonique de la calotte glaciaire sud et proche de la surface à des latitudes plus tempérées, sous forme d’hydratation des minéraux, et sous forme de vapeur dans l’atmosphère. Ce sera par ailleurs un produit secondaire du métabolisme et de l’activité industrielle humains. L’énergie solaire est également présente, avec une intensité moyenne de 43% celle de la Terre. Le problème ? Une large part de ces éléments est sous une forme que la plupart des organismes ne peuvent utiliser. En particulier, beaucoup (qualifiés d’hétérotrophes et incluant les animaux tels que les hommes, ainsi que la majorité des micro-organismes) ont besoin de composés organiques comme sources de carbone et d’énergie, et la disponibilité de ceux-ci sur Mars est mal connue mais très probablement basse. De l’azote fixé, par exemple des nitrates, de l’ammoniac ou des acides aminés (mais pas l’azote atmosphérique qui est sous forme de diazote, N2) et du dioxygène (O2) sont également nécessaires à la plupart des organismes. Et, finalement, les éléments métaux enfermés dans les roches sont généralement inaccessibles. Le problème n’est donc pas un manque d’éléments basiques nécessaires à la vie, mais la capacité des organismes à les utiliser sous la forme qu’ils prennent à la surface de Mars. Deux exemples de cyanobactéries, d'espèces différentes, vues au microscope. La photographie rend mal leur couleur, d'un vert intense. © Cyprien Verseux Mais tous les organismes n’ont pas besoin de composés organiques : ce n’est pas le cas des cyanobactéries, par exemple. Elles peuvent, comme les plantes, faire de la photosynthèse : utiliser du dioxyde de carbone, de l’eau et de la lumière pour produire leurs propres composés organiques. Dans un désert nutritif comme Mars, cela leur donnerait un fort avantage sur les organismes hétérotrophes. Certaines espèces peuvent fixer le diazote qui, comme le dioxyde de carbone, est présent dans l’atmosphère de Mars. De plus, certaines ont la capacité d’extraire et d’utiliser les métaux présents dans des analogues de roches martiennes. La plupart – voire tous – les nutriments qui leur sont nécessaires pourraient donc être fournis directement à partir de ressources présentes sur Mars. Et puisque les cyanobactéries produisent des composés organiques, fixent l’azote et extraient des nutriments métaux des roches, pourquoi ne pas s’en servir pour nourrir des organismes hétérotrophes ? Cultiver des organismes vivants en utilisant des cyanobactéries pour transformer des ressources martiennes en milieux de culture. © Cyprien Verseux Les cyanobactéries pourraient par ailleurs être utilisées directement pour diverses applications comme la production de nourriture, de carburants et d’oxygène. Qu’en est-il des plantes ? Bien que le basalte soit la roche dominante dans le régolithe martien, et qu’une fois érodé il contribue à la formation de sols extrêmement productifs sur Terre, le sol martien devra probablement subir un traitement physicochimique et/ou biologique avant de pouvoir être utilisé comme milieu de croissance pour des plantes. Les raisons pour cela incluent sa basse capacité à retenir l’eau (à cause de l’absence de carbone organique), et le fait que ses nutriments soient peu accessibles aux racines. En plus du carbone et de nutriments métaux, le sol devra être enrichi avec d’autres éléments. De l’azote utilisable, notamment : la plupart des plantes sont incapables de fixer l’azote atmosphérique (même si certaines, principalement des légumineuses, portent des bactéries symbiotiques qui le fixent pour eux). Les plantes sont par ailleurs bien moins efficaces que les cyanobactéries en ce qui concerne l’utilisation de surface, de dioxyde de carbone et de minéraux. Elles sont plus sensibles aux conditions environnementales, nécessitent plus de main d’œuvre, se prêtent moins à l’ingénierie génétique, prennent plus de temps à redéployer en cas de perte, nécessitent une logistique plus complexe et contiennent des parties non comestibles et difficiles à recycler. Les rôles principaux des plantes dans un avant-poste humain seraient la production de nourriture et d’oxygène, qui peuvent être assurés par les cyanobactéries. Cela dit, bien que certaines cyanobactéries comestibles aient d’excellentes propriétés nutritives (déjà entendu parler de la spiruline ?), elles ne peuvent actuellement pas être utilisées comme nourriture de base à cause de leur goût que peu qualifieraient d’agréable, de leur manque de vitamine C et peut-être de certain lipides essentiels, et de leur bas ratio glucides/protéines. Ces problèmes pourraient être résolus par l’ingénierie génétique, mais les plantes ont d’autres avantages : elles permettraient la production d’aliments réconfortants et leur culture pourrait avoir un impact positif sur le moral des colons. Des cultures à petite échelles, alimentées par des nutriments produits par des cyanobactéries et par les déchets organiques produits par l’équipage, peuvent être envisagées. En résumé : grâce à la photosynthèse, à l’érosion de roches et à la fixation d’azote, les cyanobactéries pourraient être cultivées sur Mars et utilisées pour transformer la matière inorganique locale en composés disponible à d’autres microorganismes et aux plantes. Des nutriments supplémentaires proviendraient du recyclage de déchets de l’équipage. Finalement, si d’autres micronutriments (par exemples, certains cofacteurs) se révèlent impossibles à extraire sur place, les transporter depuis la Terre n’ajouterait qu’une masse négligeable à la charge du vaisseau, puisqu’ils ne sont nécessaires qu’en quantités infimes. Les pionniers pourraient donc transporter de très légers tubes contenant des cyanobactéries et, une fois atterris sur Mars, les cultiver à partir de matériaux trouvés sur place. Ces bactéries photosynthétiques seraient ensuite utilisables pour cultiver d’autres micro-organismes et des plantes, recréant ainsi un écosystème simple et capable de produire les denrées nécessaires à la colonie à partir de ressources locales. C’est l’objet principal de mes recherches. Cyprien Verseux

Cyprien Verseux, l'astrobiologiste français diplômé de Sup'Biotech, vient de terminer son séjour sur Mars... à Hawaï. Avec ses cinq coéquipiers, il a participé à une expérience consistant à simuler pendant 365 jours ce que pourrait être la vie sur Mars. Le dimanche 28 août 2016, tous ont retrouvé l'air libre et sont sortis du dôme de 140 m2 à l'intérieur duquel ils ont vécu pendant cette « année martienne ». Durant cette année, il a partagé son expérience sur un blog sur le site de La Recherche, dont voici un extrait.Post 5 : Bactéries vertes sur planète rougeLe lundi 21 septembre 2015« J’ai déjà mentionné qu’une partie de mes travaux visait à mettre au point un système permettant de produire des ressources sur Mars à partir des matériaux présents sur place. [...] » J’ai déjà mentionné qu’une partie de mes travaux visait à mettre au point un système permettant de produire des ressources sur Mars à partir des matériaux présents sur place. Comme vous pouvez vous en douter, les plantes jouent un rôle dans ce projet. Mais le rôle principal est tenu par les cyanobactéries. Ces micro-organismes sont des bactéries vertes qui, comme les plantes, font de la photosynthèse. Bien que peu connues du public, en tout cas dans ce contexte, elles pourraient devenir des éléments clés d’un avant-poste sur Mars. Je vais essayer d’expliquer leur potentiel d’une façon accessible au large public. Si mes écrits sont trop difficiles à comprendre (un écueil classique lorsque l’on vulgarise sa propre recherche), n’hésitez pas à me le faire savoir ! Si au contraire ce que j’écris est trop basique et que vous voulez plus de détails techniques, je vous invite à lire lapublication dont cet article est tiré. Déposer des hommes sur Mars dans les prochaines décennies est maintenant un objectif réaliste. Mais si planter un drapeau et laisser une empreinte pourrait être fait avec pas grand-chose de plus que nos capacités technologiques actuelles, l’investissement est discutable. En revanche, si une intense activité scientifique est possible, les dépenses sont largement justifiées. Dans ce cas, une équipe devra passer un temps considérable sur place. Multiplier des missions à court terme n’est en effet pas une option viable : étant donnés le temps, les coûts et les difficultés associés au trajet, des bases permettant des séjours de longue durée seront probablement nécessaires. Mais si l’idée d’une présence humaine permanente est attirante, procurer les denrées nécessaires à la survie des pionniers reste un défi : les coûts de lancement ne permettent pas le ravitaillement continu d’une colonie au-delà de la Lune. Envoyer toutes les ressources nécessaires à partir de la Terre est financièrement irréaliste. La colonisation de Mars est-elle donc trop onéreuse pour être réalisable ? Peut-être pas… si l’on peut n’envoyer qu’une quantité minimale de consommables et produire le reste à partir de matériaux trouvés sur place. Les systèmes biologiques, et les micro-organismes en particulier, seront extrêmement utiles. L’être humain utilise leurs produits depuis le début de son histoire : oxygène produit par des micro-algues, aliments et boissons tels que micro-organismes comestibles et produits fermentés comme le vin et le fromage, médicaments, divers produits chimiques, biomatériaux, biocarburants, etc. Nous dépendons également d’eux pour divers procédés, par exemple le recyclage de déchets et l’extraction de certains métaux. Les micro-organismes peuvent par ailleurs se démultiplier très rapidement à partir de quantités infimes ; en envoyer quelques milligrammes suffirait donc pour en lancer des cultures sur Mars, dans des systèmes de culture clos. Mais comment les alimenter ? S’il faut envoyer des milieux nutritifs depuis la Terre le problème de la masse est déplacé, pas résolu. Heureusement, tous les éléments de base nécessaires à la vie ont été détectés sur Mars. Les nutriments métaux sont présents dans les roches. Il y a du carbone (sous forme de dioxyde de carbone et, en quantités a priori bien moindres, de méthane) de l’azote dans l’atmosphère, et des atomes de carbone supplémentaires sont présents dans la glace carbonique des calottes glaciaires et sous la surface du régolithe (le sol poudreux visible sur les images de paysages Martiens) du fait d’échanges avec l’atmosphère. De grandes quantités d’eau ont été détectées sous forme de glace dans la calotte polaire nord, sous la glace carbonique de la calotte glaciaire sud et proche de la surface à des latitudes plus tempérées, sous forme d’hydratation des minéraux, et sous forme de vapeur dans l’atmosphère. Ce sera par ailleurs un produit secondaire du métabolisme et de l’activité industrielle humains. L’énergie solaire est également présente, avec une intensité moyenne de 43% celle de la Terre. Le problème ? Une large part de ces éléments est sous une forme que la plupart des organismes ne peuvent utiliser. En particulier, beaucoup (qualifiés d’hétérotrophes et incluant les animaux tels que les hommes, ainsi que la majorité des micro-organismes) ont besoin de composés organiques comme sources de carbone et d’énergie, et la disponibilité de ceux-ci sur Mars est mal connue mais très probablement basse. De l’azote fixé, par exemple des nitrates, de l’ammoniac ou des acides aminés (mais pas l’azote atmosphérique qui est sous forme de diazote, N2) et du dioxygène (O2) sont également nécessaires à la plupart des organismes. Et, finalement, les éléments métaux enfermés dans les roches sont généralement inaccessibles. Le problème n’est donc pas un manque d’éléments basiques nécessaires à la vie, mais la capacité des organismes à les utiliser sous la forme qu’ils prennent à la surface de Mars. Deux exemples de cyanobactéries, d'espèces différentes, vues au microscope. La photographie rend mal leur couleur, d'un vert intense. © Cyprien Verseux Mais tous les organismes n’ont pas besoin de composés organiques : ce n’est pas le cas des cyanobactéries, par exemple. Elles peuvent, comme les plantes, faire de la photosynthèse : utiliser du dioxyde de carbone, de l’eau et de la lumière pour produire leurs propres composés organiques. Dans un désert nutritif comme Mars, cela leur donnerait un fort avantage sur les organismes hétérotrophes. Certaines espèces peuvent fixer le diazote qui, comme le dioxyde de carbone, est présent dans l’atmosphère de Mars. De plus, certaines ont la capacité d’extraire et d’utiliser les métaux présents dans des analogues de roches martiennes. La plupart – voire tous – les nutriments qui leur sont nécessaires pourraient donc être fournis directement à partir de ressources présentes sur Mars. Et puisque les cyanobactéries produisent des composés organiques, fixent l’azote et extraient des nutriments métaux des roches, pourquoi ne pas s’en servir pour nourrir des organismes hétérotrophes ? Cultiver des organismes vivants en utilisant des cyanobactéries pour transformer des ressources martiennes en milieux de culture. © Cyprien Verseux Les cyanobactéries pourraient par ailleurs être utilisées directement pour diverses applications comme la production de nourriture, de carburants et d’oxygène. Qu’en est-il des plantes ? Bien que le basalte soit la roche dominante dans le régolithe martien, et qu’une fois érodé il contribue à la formation de sols extrêmement productifs sur Terre, le sol martien devra probablement subir un traitement physicochimique et/ou biologique avant de pouvoir être utilisé comme milieu de croissance pour des plantes. Les raisons pour cela incluent sa basse capacité à retenir l’eau (à cause de l’absence de carbone organique), et le fait que ses nutriments soient peu accessibles aux racines. En plus du carbone et de nutriments métaux, le sol devra être enrichi avec d’autres éléments. De l’azote utilisable, notamment : la plupart des plantes sont incapables de fixer l’azote atmosphérique (même si certaines, principalement des légumineuses, portent des bactéries symbiotiques qui le fixent pour eux). Les plantes sont par ailleurs bien moins efficaces que les cyanobactéries en ce qui concerne l’utilisation de surface, de dioxyde de carbone et de minéraux. Elles sont plus sensibles aux conditions environnementales, nécessitent plus de main d’œuvre, se prêtent moins à l’ingénierie génétique, prennent plus de temps à redéployer en cas de perte, nécessitent une logistique plus complexe et contiennent des parties non comestibles et difficiles à recycler. Les rôles principaux des plantes dans un avant-poste humain seraient la production de nourriture et d’oxygène, qui peuvent être assurés par les cyanobactéries. Cela dit, bien que certaines cyanobactéries comestibles aient d’excellentes propriétés nutritives (déjà entendu parler de la spiruline ?), elles ne peuvent actuellement pas être utilisées comme nourriture de base à cause de leur goût que peu qualifieraient d’agréable, de leur manque de vitamine C et peut-être de certain lipides essentiels, et de leur bas ratio glucides/protéines. Ces problèmes pourraient être résolus par l’ingénierie génétique, mais les plantes ont d’autres avantages : elles permettraient la production d’aliments réconfortants et leur culture pourrait avoir un impact positif sur le moral des colons. Des cultures à petite échelles, alimentées par des nutriments produits par des cyanobactéries et par les déchets organiques produits par l’équipage, peuvent être envisagées. En résumé : grâce à la photosynthèse, à l’érosion de roches et à la fixation d’azote, les cyanobactéries pourraient être cultivées sur Mars et utilisées pour transformer la matière inorganique locale en composés disponible à d’autres microorganismes et aux plantes. Des nutriments supplémentaires proviendraient du recyclage de déchets de l’équipage. Finalement, si d’autres micronutriments (par exemples, certains cofacteurs) se révèlent impossibles à extraire sur place, les transporter depuis la Terre n’ajouterait qu’une masse négligeable à la charge du vaisseau, puisqu’ils ne sont nécessaires qu’en quantités infimes. Les pionniers pourraient donc transporter de très légers tubes contenant des cyanobactéries et, une fois atterris sur Mars, les cultiver à partir de matériaux trouvés sur place. Ces bactéries photosynthétiques seraient ensuite utilisables pour cultiver d’autres micro-organismes et des plantes, recréant ainsi un écosystème simple et capable de produire les denrées nécessaires à la colonie à partir de ressources locales. C’est l’objet principal de mes recherches. Cyprien Verseux

Cyprien Verseux, l'astrobiologiste français diplômé de Sup'Biotech, vient de terminer son séjour sur Mars... à Hawaï. Avec ses cinq coéquipiers, il a participé à une expérience consistant à simuler pendant 365 jours ce que pourrait être la vie sur Mars. Le dimanche 28 août 2016, tous ont retrouvé l'air libre et sont sortis du dôme de 140 m2 à l'intérieur duquel ils ont vécu pendant cette « année martienne ». Durant cette année, il a partagé son expérience sur un blog sur le site de La Recherche, dont voici un extrait.Post 5 : Bactéries vertes sur planète rougeLe lundi 21 septembre 2015« J’ai déjà mentionné qu’une partie de mes travaux visait à mettre au point un système permettant de produire des ressources sur Mars à partir des matériaux présents sur place. [...] » J’ai déjà mentionné qu’une partie de mes travaux visait à mettre au point un système permettant de produire des ressources sur Mars à partir des matériaux présents sur place. Comme vous pouvez vous en douter, les plantes jouent un rôle dans ce projet. Mais le rôle principal est tenu par les cyanobactéries. Ces micro-organismes sont des bactéries vertes qui, comme les plantes, font de la photosynthèse. Bien que peu connues du public, en tout cas dans ce contexte, elles pourraient devenir des éléments clés d’un avant-poste sur Mars. Je vais essayer d’expliquer leur potentiel d’une façon accessible au large public. Si mes écrits sont trop difficiles à comprendre (un écueil classique lorsque l’on vulgarise sa propre recherche), n’hésitez pas à me le faire savoir ! Si au contraire ce que j’écris est trop basique et que vous voulez plus de détails techniques, je vous invite à lire lapublication dont cet article est tiré. Déposer des hommes sur Mars dans les prochaines décennies est maintenant un objectif réaliste. Mais si planter un drapeau et laisser une empreinte pourrait être fait avec pas grand-chose de plus que nos capacités technologiques actuelles, l’investissement est discutable. En revanche, si une intense activité scientifique est possible, les dépenses sont largement justifiées. Dans ce cas, une équipe devra passer un temps considérable sur place. Multiplier des missions à court terme n’est en effet pas une option viable : étant donnés le temps, les coûts et les difficultés associés au trajet, des bases permettant des séjours de longue durée seront probablement nécessaires. Mais si l’idée d’une présence humaine permanente est attirante, procurer les denrées nécessaires à la survie des pionniers reste un défi : les coûts de lancement ne permettent pas le ravitaillement continu d’une colonie au-delà de la Lune. Envoyer toutes les ressources nécessaires à partir de la Terre est financièrement irréaliste. La colonisation de Mars est-elle donc trop onéreuse pour être réalisable ? Peut-être pas… si l’on peut n’envoyer qu’une quantité minimale de consommables et produire le reste à partir de matériaux trouvés sur place. Les systèmes biologiques, et les micro-organismes en particulier, seront extrêmement utiles. L’être humain utilise leurs produits depuis le début de son histoire : oxygène produit par des micro-algues, aliments et boissons tels que micro-organismes comestibles et produits fermentés comme le vin et le fromage, médicaments, divers produits chimiques, biomatériaux, biocarburants, etc. Nous dépendons également d’eux pour divers procédés, par exemple le recyclage de déchets et l’extraction de certains métaux. Les micro-organismes peuvent par ailleurs se démultiplier très rapidement à partir de quantités infimes ; en envoyer quelques milligrammes suffirait donc pour en lancer des cultures sur Mars, dans des systèmes de culture clos. Mais comment les alimenter ? S’il faut envoyer des milieux nutritifs depuis la Terre le problème de la masse est déplacé, pas résolu. Heureusement, tous les éléments de base nécessaires à la vie ont été détectés sur Mars. Les nutriments métaux sont présents dans les roches. Il y a du carbone (sous forme de dioxyde de carbone et, en quantités a priori bien moindres, de méthane) de l’azote dans l’atmosphère, et des atomes de carbone supplémentaires sont présents dans la glace carbonique des calottes glaciaires et sous la surface du régolithe (le sol poudreux visible sur les images de paysages Martiens) du fait d’échanges avec l’atmosphère. De grandes quantités d’eau ont été détectées sous forme de glace dans la calotte polaire nord, sous la glace carbonique de la calotte glaciaire sud et proche de la surface à des latitudes plus tempérées, sous forme d’hydratation des minéraux, et sous forme de vapeur dans l’atmosphère. Ce sera par ailleurs un produit secondaire du métabolisme et de l’activité industrielle humains. L’énergie solaire est également présente, avec une intensité moyenne de 43% celle de la Terre. Le problème ? Une large part de ces éléments est sous une forme que la plupart des organismes ne peuvent utiliser. En particulier, beaucoup (qualifiés d’hétérotrophes et incluant les animaux tels que les hommes, ainsi que la majorité des micro-organismes) ont besoin de composés organiques comme sources de carbone et d’énergie, et la disponibilité de ceux-ci sur Mars est mal connue mais très probablement basse. De l’azote fixé, par exemple des nitrates, de l’ammoniac ou des acides aminés (mais pas l’azote atmosphérique qui est sous forme de diazote, N2) et du dioxygène (O2) sont également nécessaires à la plupart des organismes. Et, finalement, les éléments métaux enfermés dans les roches sont généralement inaccessibles. Le problème n’est donc pas un manque d’éléments basiques nécessaires à la vie, mais la capacité des organismes à les utiliser sous la forme qu’ils prennent à la surface de Mars. Deux exemples de cyanobactéries, d'espèces différentes, vues au microscope. La photographie rend mal leur couleur, d'un vert intense. © Cyprien Verseux Mais tous les organismes n’ont pas besoin de composés organiques : ce n’est pas le cas des cyanobactéries, par exemple. Elles peuvent, comme les plantes, faire de la photosynthèse : utiliser du dioxyde de carbone, de l’eau et de la lumière pour produire leurs propres composés organiques. Dans un désert nutritif comme Mars, cela leur donnerait un fort avantage sur les organismes hétérotrophes. Certaines espèces peuvent fixer le diazote qui, comme le dioxyde de carbone, est présent dans l’atmosphère de Mars. De plus, certaines ont la capacité d’extraire et d’utiliser les métaux présents dans des analogues de roches martiennes. La plupart – voire tous – les nutriments qui leur sont nécessaires pourraient donc être fournis directement à partir de ressources présentes sur Mars. Et puisque les cyanobactéries produisent des composés organiques, fixent l’azote et extraient des nutriments métaux des roches, pourquoi ne pas s’en servir pour nourrir des organismes hétérotrophes ? Cultiver des organismes vivants en utilisant des cyanobactéries pour transformer des ressources martiennes en milieux de culture. © Cyprien Verseux Les cyanobactéries pourraient par ailleurs être utilisées directement pour diverses applications comme la production de nourriture, de carburants et d’oxygène. Qu’en est-il des plantes ? Bien que le basalte soit la roche dominante dans le régolithe martien, et qu’une fois érodé il contribue à la formation de sols extrêmement productifs sur Terre, le sol martien devra probablement subir un traitement physicochimique et/ou biologique avant de pouvoir être utilisé comme milieu de croissance pour des plantes. Les raisons pour cela incluent sa basse capacité à retenir l’eau (à cause de l’absence de carbone organique), et le fait que ses nutriments soient peu accessibles aux racines. En plus du carbone et de nutriments métaux, le sol devra être enrichi avec d’autres éléments. De l’azote utilisable, notamment : la plupart des plantes sont incapables de fixer l’azote atmosphérique (même si certaines, principalement des légumineuses, portent des bactéries symbiotiques qui le fixent pour eux). Les plantes sont par ailleurs bien moins efficaces que les cyanobactéries en ce qui concerne l’utilisation de surface, de dioxyde de carbone et de minéraux. Elles sont plus sensibles aux conditions environnementales, nécessitent plus de main d’œuvre, se prêtent moins à l’ingénierie génétique, prennent plus de temps à redéployer en cas de perte, nécessitent une logistique plus complexe et contiennent des parties non comestibles et difficiles à recycler. Les rôles principaux des plantes dans un avant-poste humain seraient la production de nourriture et d’oxygène, qui peuvent être assurés par les cyanobactéries. Cela dit, bien que certaines cyanobactéries comestibles aient d’excellentes propriétés nutritives (déjà entendu parler de la spiruline ?), elles ne peuvent actuellement pas être utilisées comme nourriture de base à cause de leur goût que peu qualifieraient d’agréable, de leur manque de vitamine C et peut-être de certain lipides essentiels, et de leur bas ratio glucides/protéines. Ces problèmes pourraient être résolus par l’ingénierie génétique, mais les plantes ont d’autres avantages : elles permettraient la production d’aliments réconfortants et leur culture pourrait avoir un impact positif sur le moral des colons. Des cultures à petite échelles, alimentées par des nutriments produits par des cyanobactéries et par les déchets organiques produits par l’équipage, peuvent être envisagées. En résumé : grâce à la photosynthèse, à l’érosion de roches et à la fixation d’azote, les cyanobactéries pourraient être cultivées sur Mars et utilisées pour transformer la matière inorganique locale en composés disponible à d’autres microorganismes et aux plantes. Des nutriments supplémentaires proviendraient du recyclage de déchets de l’équipage. Finalement, si d’autres micronutriments (par exemples, certains cofacteurs) se révèlent impossibles à extraire sur place, les transporter depuis la Terre n’ajouterait qu’une masse négligeable à la charge du vaisseau, puisqu’ils ne sont nécessaires qu’en quantités infimes. Les pionniers pourraient donc transporter de très légers tubes contenant des cyanobactéries et, une fois atterris sur Mars, les cultiver à partir de matériaux trouvés sur place. Ces bactéries photosynthétiques seraient ensuite utilisables pour cultiver d’autres micro-organismes et des plantes, recréant ainsi un écosystème simple et capable de produire les denrées nécessaires à la colonie à partir de ressources locales. C’est l’objet principal de mes recherches. Cyprien Verseux

Le laboratoire contient de nombreux échantillons de sols terrestres et martiens. © Cirad, T. Erwin

Le laboratoire contient de nombreux échantillons de sols terrestres et martiens. © Cirad, T. Erwin

"Vous pouvez fouiller ici mais attention à ne pas déranger mes plantes... Ce sont de jeunes boutures fragiles. La serre agronomique sert à cloner des plantes intéressantes. Ça permet d'obtenir un très grand nombre d'exemplaires identiques d'une plante assez rapidement."

Cyprien Verseux, l'astrobiologiste français diplômé de Sup'Biotech, vient de terminer son séjour sur Mars... à Hawaï. Avec ses cinq coéquipiers, il a participé à une expérience consistant à simuler pendant 365 jours ce que pourrait être la vie sur Mars. Le dimanche 28 août 2016, tous ont retrouvé l'air libre et sont sortis du dôme de 140 m2 à l'intérieur duquel ils ont vécu pendant cette « année martienne ». Durant cette année, il a partagé son expérience sur un blog sur le site de La Recherche, dont voici un extrait.Post 5 : Bactéries vertes sur planète rougeLe lundi 21 septembre 2015« J’ai déjà mentionné qu’une partie de mes travaux visait à mettre au point un système permettant de produire des ressources sur Mars à partir des matériaux présents sur place. [...] » J’ai déjà mentionné qu’une partie de mes travaux visait à mettre au point un système permettant de produire des ressources sur Mars à partir des matériaux présents sur place. Comme vous pouvez vous en douter, les plantes jouent un rôle dans ce projet. Mais le rôle principal est tenu par les cyanobactéries. Ces micro-organismes sont des bactéries vertes qui, comme les plantes, font de la photosynthèse. Bien que peu connues du public, en tout cas dans ce contexte, elles pourraient devenir des éléments clés d’un avant-poste sur Mars. Je vais essayer d’expliquer leur potentiel d’une façon accessible au large public. Si mes écrits sont trop difficiles à comprendre (un écueil classique lorsque l’on vulgarise sa propre recherche), n’hésitez pas à me le faire savoir ! Si au contraire ce que j’écris est trop basique et que vous voulez plus de détails techniques, je vous invite à lire lapublication dont cet article est tiré. Déposer des hommes sur Mars dans les prochaines décennies est maintenant un objectif réaliste. Mais si planter un drapeau et laisser une empreinte pourrait être fait avec pas grand-chose de plus que nos capacités technologiques actuelles, l’investissement est discutable. En revanche, si une intense activité scientifique est possible, les dépenses sont largement justifiées. Dans ce cas, une équipe devra passer un temps considérable sur place. Multiplier des missions à court terme n’est en effet pas une option viable : étant donnés le temps, les coûts et les difficultés associés au trajet, des bases permettant des séjours de longue durée seront probablement nécessaires. Mais si l’idée d’une présence humaine permanente est attirante, procurer les denrées nécessaires à la survie des pionniers reste un défi : les coûts de lancement ne permettent pas le ravitaillement continu d’une colonie au-delà de la Lune. Envoyer toutes les ressources nécessaires à partir de la Terre est financièrement irréaliste. La colonisation de Mars est-elle donc trop onéreuse pour être réalisable ? Peut-être pas… si l’on peut n’envoyer qu’une quantité minimale de consommables et produire le reste à partir de matériaux trouvés sur place. Les systèmes biologiques, et les micro-organismes en particulier, seront extrêmement utiles. L’être humain utilise leurs produits depuis le début de son histoire : oxygène produit par des micro-algues, aliments et boissons tels que micro-organismes comestibles et produits fermentés comme le vin et le fromage, médicaments, divers produits chimiques, biomatériaux, biocarburants, etc. Nous dépendons également d’eux pour divers procédés, par exemple le recyclage de déchets et l’extraction de certains métaux. Les micro-organismes peuvent par ailleurs se démultiplier très rapidement à partir de quantités infimes ; en envoyer quelques milligrammes suffirait donc pour en lancer des cultures sur Mars, dans des systèmes de culture clos. Mais comment les alimenter ? S’il faut envoyer des milieux nutritifs depuis la Terre le problème de la masse est déplacé, pas résolu. Heureusement, tous les éléments de base nécessaires à la vie ont été détectés sur Mars. Les nutriments métaux sont présents dans les roches. Il y a du carbone (sous forme de dioxyde de carbone et, en quantités a priori bien moindres, de méthane) de l’azote dans l’atmosphère, et des atomes de carbone supplémentaires sont présents dans la glace carbonique des calottes glaciaires et sous la surface du régolithe (le sol poudreux visible sur les images de paysages Martiens) du fait d’échanges avec l’atmosphère. De grandes quantités d’eau ont été détectées sous forme de glace dans la calotte polaire nord, sous la glace carbonique de la calotte glaciaire sud et proche de la surface à des latitudes plus tempérées, sous forme d’hydratation des minéraux, et sous forme de vapeur dans l’atmosphère. Ce sera par ailleurs un produit secondaire du métabolisme et de l’activité industrielle humains. L’énergie solaire est également présente, avec une intensité moyenne de 43% celle de la Terre. Le problème ? Une large part de ces éléments est sous une forme que la plupart des organismes ne peuvent utiliser. En particulier, beaucoup (qualifiés d’hétérotrophes et incluant les animaux tels que les hommes, ainsi que la majorité des micro-organismes) ont besoin de composés organiques comme sources de carbone et d’énergie, et la disponibilité de ceux-ci sur Mars est mal connue mais très probablement basse. De l’azote fixé, par exemple des nitrates, de l’ammoniac ou des acides aminés (mais pas l’azote atmosphérique qui est sous forme de diazote, N2) et du dioxygène (O2) sont également nécessaires à la plupart des organismes. Et, finalement, les éléments métaux enfermés dans les roches sont généralement inaccessibles. Le problème n’est donc pas un manque d’éléments basiques nécessaires à la vie, mais la capacité des organismes à les utiliser sous la forme qu’ils prennent à la surface de Mars. Deux exemples de cyanobactéries, d'espèces différentes, vues au microscope. La photographie rend mal leur couleur, d'un vert intense. © Cyprien Verseux Mais tous les organismes n’ont pas besoin de composés organiques : ce n’est pas le cas des cyanobactéries, par exemple. Elles peuvent, comme les plantes, faire de la photosynthèse : utiliser du dioxyde de carbone, de l’eau et de la lumière pour produire leurs propres composés organiques. Dans un désert nutritif comme Mars, cela leur donnerait un fort avantage sur les organismes hétérotrophes. Certaines espèces peuvent fixer le diazote qui, comme le dioxyde de carbone, est présent dans l’atmosphère de Mars. De plus, certaines ont la capacité d’extraire et d’utiliser les métaux présents dans des analogues de roches martiennes. La plupart – voire tous – les nutriments qui leur sont nécessaires pourraient donc être fournis directement à partir de ressources présentes sur Mars. Et puisque les cyanobactéries produisent des composés organiques, fixent l’azote et extraient des nutriments métaux des roches, pourquoi ne pas s’en servir pour nourrir des organismes hétérotrophes ? Cultiver des organismes vivants en utilisant des cyanobactéries pour transformer des ressources martiennes en milieux de culture. © Cyprien Verseux Les cyanobactéries pourraient par ailleurs être utilisées directement pour diverses applications comme la production de nourriture, de carburants et d’oxygène. Qu’en est-il des plantes ? Bien que le basalte soit la roche dominante dans le régolithe martien, et qu’une fois érodé il contribue à la formation de sols extrêmement productifs sur Terre, le sol martien devra probablement subir un traitement physicochimique et/ou biologique avant de pouvoir être utilisé comme milieu de croissance pour des plantes. Les raisons pour cela incluent sa basse capacité à retenir l’eau (à cause de l’absence de carbone organique), et le fait que ses nutriments soient peu accessibles aux racines. En plus du carbone et de nutriments métaux, le sol devra être enrichi avec d’autres éléments. De l’azote utilisable, notamment : la plupart des plantes sont incapables de fixer l’azote atmosphérique (même si certaines, principalement des légumineuses, portent des bactéries symbiotiques qui le fixent pour eux). Les plantes sont par ailleurs bien moins efficaces que les cyanobactéries en ce qui concerne l’utilisation de surface, de dioxyde de carbone et de minéraux. Elles sont plus sensibles aux conditions environnementales, nécessitent plus de main d’œuvre, se prêtent moins à l’ingénierie génétique, prennent plus de temps à redéployer en cas de perte, nécessitent une logistique plus complexe et contiennent des parties non comestibles et difficiles à recycler. Les rôles principaux des plantes dans un avant-poste humain seraient la production de nourriture et d’oxygène, qui peuvent être assurés par les cyanobactéries. Cela dit, bien que certaines cyanobactéries comestibles aient d’excellentes propriétés nutritives (déjà entendu parler de la spiruline ?), elles ne peuvent actuellement pas être utilisées comme nourriture de base à cause de leur goût que peu qualifieraient d’agréable, de leur manque de vitamine C et peut-être de certain lipides essentiels, et de leur bas ratio glucides/protéines. Ces problèmes pourraient être résolus par l’ingénierie génétique, mais les plantes ont d’autres avantages : elles permettraient la production d’aliments réconfortants et leur culture pourrait avoir un impact positif sur le moral des colons. Des cultures à petite échelles, alimentées par des nutriments produits par des cyanobactéries et par les déchets organiques produits par l’équipage, peuvent être envisagées. En résumé : grâce à la photosynthèse, à l’érosion de roches et à la fixation d’azote, les cyanobactéries pourraient être cultivées sur Mars et utilisées pour transformer la matière inorganique locale en composés disponible à d’autres microorganismes et aux plantes. Des nutriments supplémentaires proviendraient du recyclage de déchets de l’équipage. Finalement, si d’autres micronutriments (par exemples, certains cofacteurs) se révèlent impossibles à extraire sur place, les transporter depuis la Terre n’ajouterait qu’une masse négligeable à la charge du vaisseau, puisqu’ils ne sont nécessaires qu’en quantités infimes. Les pionniers pourraient donc transporter de très légers tubes contenant des cyanobactéries et, une fois atterris sur Mars, les cultiver à partir de matériaux trouvés sur place. Ces bactéries photosynthétiques seraient ensuite utilisables pour cultiver d’autres micro-organismes et des plantes, recréant ainsi un écosystème simple et capable de produire les denrées nécessaires à la colonie à partir de ressources locales. C’est l’objet principal de mes recherches. Cyprien Verseux

Cyprien Verseux, l'astrobiologiste français diplômé de Sup'Biotech, vient de terminer son séjour sur Mars... à Hawaï. Avec ses cinq coéquipiers, il a participé à une expérience consistant à simuler pendant 365 jours ce que pourrait être la vie sur Mars. Le dimanche 28 août 2016, tous ont retrouvé l'air libre et sont sortis du dôme de 140 m2 à l'intérieur duquel ils ont vécu pendant cette « année martienne ». Durant cette année, il a partagé son expérience sur un blog sur le site de La Recherche, dont voici un extrait.Post 5 : Bactéries vertes sur planète rougeLe lundi 21 septembre 2015« J’ai déjà mentionné qu’une partie de mes travaux visait à mettre au point un système permettant de produire des ressources sur Mars à partir des matériaux présents sur place. [...] » J’ai déjà mentionné qu’une partie de mes travaux visait à mettre au point un système permettant de produire des ressources sur Mars à partir des matériaux présents sur place. Comme vous pouvez vous en douter, les plantes jouent un rôle dans ce projet. Mais le rôle principal est tenu par les cyanobactéries. Ces micro-organismes sont des bactéries vertes qui, comme les plantes, font de la photosynthèse. Bien que peu connues du public, en tout cas dans ce contexte, elles pourraient devenir des éléments clés d’un avant-poste sur Mars. Je vais essayer d’expliquer leur potentiel d’une façon accessible au large public. Si mes écrits sont trop difficiles à comprendre (un écueil classique lorsque l’on vulgarise sa propre recherche), n’hésitez pas à me le faire savoir ! Si au contraire ce que j’écris est trop basique et que vous voulez plus de détails techniques, je vous invite à lire lapublication dont cet article est tiré. Déposer des hommes sur Mars dans les prochaines décennies est maintenant un objectif réaliste. Mais si planter un drapeau et laisser une empreinte pourrait être fait avec pas grand-chose de plus que nos capacités technologiques actuelles, l’investissement est discutable. En revanche, si une intense activité scientifique est possible, les dépenses sont largement justifiées. Dans ce cas, une équipe devra passer un temps considérable sur place. Multiplier des missions à court terme n’est en effet pas une option viable : étant donnés le temps, les coûts et les difficultés associés au trajet, des bases permettant des séjours de longue durée seront probablement nécessaires. Mais si l’idée d’une présence humaine permanente est attirante, procurer les denrées nécessaires à la survie des pionniers reste un défi : les coûts de lancement ne permettent pas le ravitaillement continu d’une colonie au-delà de la Lune. Envoyer toutes les ressources nécessaires à partir de la Terre est financièrement irréaliste. La colonisation de Mars est-elle donc trop onéreuse pour être réalisable ? Peut-être pas… si l’on peut n’envoyer qu’une quantité minimale de consommables et produire le reste à partir de matériaux trouvés sur place. Les systèmes biologiques, et les micro-organismes en particulier, seront extrêmement utiles. L’être humain utilise leurs produits depuis le début de son histoire : oxygène produit par des micro-algues, aliments et boissons tels que micro-organismes comestibles et produits fermentés comme le vin et le fromage, médicaments, divers produits chimiques, biomatériaux, biocarburants, etc. Nous dépendons également d’eux pour divers procédés, par exemple le recyclage de déchets et l’extraction de certains métaux. Les micro-organismes peuvent par ailleurs se démultiplier très rapidement à partir de quantités infimes ; en envoyer quelques milligrammes suffirait donc pour en lancer des cultures sur Mars, dans des systèmes de culture clos. Mais comment les alimenter ? S’il faut envoyer des milieux nutritifs depuis la Terre le problème de la masse est déplacé, pas résolu. Heureusement, tous les éléments de base nécessaires à la vie ont été détectés sur Mars. Les nutriments métaux sont présents dans les roches. Il y a du carbone (sous forme de dioxyde de carbone et, en quantités a priori bien moindres, de méthane) de l’azote dans l’atmosphère, et des atomes de carbone supplémentaires sont présents dans la glace carbonique des calottes glaciaires et sous la surface du régolithe (le sol poudreux visible sur les images de paysages Martiens) du fait d’échanges avec l’atmosphère. De grandes quantités d’eau ont été détectées sous forme de glace dans la calotte polaire nord, sous la glace carbonique de la calotte glaciaire sud et proche de la surface à des latitudes plus tempérées, sous forme d’hydratation des minéraux, et sous forme de vapeur dans l’atmosphère. Ce sera par ailleurs un produit secondaire du métabolisme et de l’activité industrielle humains. L’énergie solaire est également présente, avec une intensité moyenne de 43% celle de la Terre. Le problème ? Une large part de ces éléments est sous une forme que la plupart des organismes ne peuvent utiliser. En particulier, beaucoup (qualifiés d’hétérotrophes et incluant les animaux tels que les hommes, ainsi que la majorité des micro-organismes) ont besoin de composés organiques comme sources de carbone et d’énergie, et la disponibilité de ceux-ci sur Mars est mal connue mais très probablement basse. De l’azote fixé, par exemple des nitrates, de l’ammoniac ou des acides aminés (mais pas l’azote atmosphérique qui est sous forme de diazote, N2) et du dioxygène (O2) sont également nécessaires à la plupart des organismes. Et, finalement, les éléments métaux enfermés dans les roches sont généralement inaccessibles. Le problème n’est donc pas un manque d’éléments basiques nécessaires à la vie, mais la capacité des organismes à les utiliser sous la forme qu’ils prennent à la surface de Mars. Deux exemples de cyanobactéries, d'espèces différentes, vues au microscope. La photographie rend mal leur couleur, d'un vert intense. © Cyprien Verseux Mais tous les organismes n’ont pas besoin de composés organiques : ce n’est pas le cas des cyanobactéries, par exemple. Elles peuvent, comme les plantes, faire de la photosynthèse : utiliser du dioxyde de carbone, de l’eau et de la lumière pour produire leurs propres composés organiques. Dans un désert nutritif comme Mars, cela leur donnerait un fort avantage sur les organismes hétérotrophes. Certaines espèces peuvent fixer le diazote qui, comme le dioxyde de carbone, est présent dans l’atmosphère de Mars. De plus, certaines ont la capacité d’extraire et d’utiliser les métaux présents dans des analogues de roches martiennes. La plupart – voire tous – les nutriments qui leur sont nécessaires pourraient donc être fournis directement à partir de ressources présentes sur Mars. Et puisque les cyanobactéries produisent des composés organiques, fixent l’azote et extraient des nutriments métaux des roches, pourquoi ne pas s’en servir pour nourrir des organismes hétérotrophes ? Cultiver des organismes vivants en utilisant des cyanobactéries pour transformer des ressources martiennes en milieux de culture. © Cyprien Verseux Les cyanobactéries pourraient par ailleurs être utilisées directement pour diverses applications comme la production de nourriture, de carburants et d’oxygène. Qu’en est-il des plantes ? Bien que le basalte soit la roche dominante dans le régolithe martien, et qu’une fois érodé il contribue à la formation de sols extrêmement productifs sur Terre, le sol martien devra probablement subir un traitement physicochimique et/ou biologique avant de pouvoir être utilisé comme milieu de croissance pour des plantes. Les raisons pour cela incluent sa basse capacité à retenir l’eau (à cause de l’absence de carbone organique), et le fait que ses nutriments soient peu accessibles aux racines. En plus du carbone et de nutriments métaux, le sol devra être enrichi avec d’autres éléments. De l’azote utilisable, notamment : la plupart des plantes sont incapables de fixer l’azote atmosphérique (même si certaines, principalement des légumineuses, portent des bactéries symbiotiques qui le fixent pour eux). Les plantes sont par ailleurs bien moins efficaces que les cyanobactéries en ce qui concerne l’utilisation de surface, de dioxyde de carbone et de minéraux. Elles sont plus sensibles aux conditions environnementales, nécessitent plus de main d’œuvre, se prêtent moins à l’ingénierie génétique, prennent plus de temps à redéployer en cas de perte, nécessitent une logistique plus complexe et contiennent des parties non comestibles et difficiles à recycler. Les rôles principaux des plantes dans un avant-poste humain seraient la production de nourriture et d’oxygène, qui peuvent être assurés par les cyanobactéries. Cela dit, bien que certaines cyanobactéries comestibles aient d’excellentes propriétés nutritives (déjà entendu parler de la spiruline ?), elles ne peuvent actuellement pas être utilisées comme nourriture de base à cause de leur goût que peu qualifieraient d’agréable, de leur manque de vitamine C et peut-être de certain lipides essentiels, et de leur bas ratio glucides/protéines. Ces problèmes pourraient être résolus par l’ingénierie génétique, mais les plantes ont d’autres avantages : elles permettraient la production d’aliments réconfortants et leur culture pourrait avoir un impact positif sur le moral des colons. Des cultures à petite échelles, alimentées par des nutriments produits par des cyanobactéries et par les déchets organiques produits par l’équipage, peuvent être envisagées. En résumé : grâce à la photosynthèse, à l’érosion de roches et à la fixation d’azote, les cyanobactéries pourraient être cultivées sur Mars et utilisées pour transformer la matière inorganique locale en composés disponible à d’autres microorganismes et aux plantes. Des nutriments supplémentaires proviendraient du recyclage de déchets de l’équipage. Finalement, si d’autres micronutriments (par exemples, certains cofacteurs) se révèlent impossibles à extraire sur place, les transporter depuis la Terre n’ajouterait qu’une masse négligeable à la charge du vaisseau, puisqu’ils ne sont nécessaires qu’en quantités infimes. Les pionniers pourraient donc transporter de très légers tubes contenant des cyanobactéries et, une fois atterris sur Mars, les cultiver à partir de matériaux trouvés sur place. Ces bactéries photosynthétiques seraient ensuite utilisables pour cultiver d’autres micro-organismes et des plantes, recréant ainsi un écosystème simple et capable de produire les denrées nécessaires à la colonie à partir de ressources locales. C’est l’objet principal de mes recherches. Cyprien Verseux

Cyprien Verseux, l'astrobiologiste français diplômé de Sup'Biotech, vient de terminer son séjour sur Mars... à Hawaï. Avec ses cinq coéquipiers, il a participé à une expérience consistant à simuler pendant 365 jours ce que pourrait être la vie sur Mars. Le dimanche 28 août 2016, tous ont retrouvé l'air libre et sont sortis du dôme de 140 m2 à l'intérieur duquel ils ont vécu pendant cette « année martienne ». Durant cette année, il a partagé son expérience sur un blog sur le site de La Recherche, dont voici un extrait.Post 5 : Bactéries vertes sur planète rougeLe lundi 21 septembre 2015« J’ai déjà mentionné qu’une partie de mes travaux visait à mettre au point un système permettant de produire des ressources sur Mars à partir des matériaux présents sur place. [...] » J’ai déjà mentionné qu’une partie de mes travaux visait à mettre au point un système permettant de produire des ressources sur Mars à partir des matériaux présents sur place. Comme vous pouvez vous en douter, les plantes jouent un rôle dans ce projet. Mais le rôle principal est tenu par les cyanobactéries. Ces micro-organismes sont des bactéries vertes qui, comme les plantes, font de la photosynthèse. Bien que peu connues du public, en tout cas dans ce contexte, elles pourraient devenir des éléments clés d’un avant-poste sur Mars. Je vais essayer d’expliquer leur potentiel d’une façon accessible au large public. Si mes écrits sont trop difficiles à comprendre (un écueil classique lorsque l’on vulgarise sa propre recherche), n’hésitez pas à me le faire savoir ! Si au contraire ce que j’écris est trop basique et que vous voulez plus de détails techniques, je vous invite à lire lapublication dont cet article est tiré. Déposer des hommes sur Mars dans les prochaines décennies est maintenant un objectif réaliste. Mais si planter un drapeau et laisser une empreinte pourrait être fait avec pas grand-chose de plus que nos capacités technologiques actuelles, l’investissement est discutable. En revanche, si une intense activité scientifique est possible, les dépenses sont largement justifiées. Dans ce cas, une équipe devra passer un temps considérable sur place. Multiplier des missions à court terme n’est en effet pas une option viable : étant donnés le temps, les coûts et les difficultés associés au trajet, des bases permettant des séjours de longue durée seront probablement nécessaires. Mais si l’idée d’une présence humaine permanente est attirante, procurer les denrées nécessaires à la survie des pionniers reste un défi : les coûts de lancement ne permettent pas le ravitaillement continu d’une colonie au-delà de la Lune. Envoyer toutes les ressources nécessaires à partir de la Terre est financièrement irréaliste. La colonisation de Mars est-elle donc trop onéreuse pour être réalisable ? Peut-être pas… si l’on peut n’envoyer qu’une quantité minimale de consommables et produire le reste à partir de matériaux trouvés sur place. Les systèmes biologiques, et les micro-organismes en particulier, seront extrêmement utiles. L’être humain utilise leurs produits depuis le début de son histoire : oxygène produit par des micro-algues, aliments et boissons tels que micro-organismes comestibles et produits fermentés comme le vin et le fromage, médicaments, divers produits chimiques, biomatériaux, biocarburants, etc. Nous dépendons également d’eux pour divers procédés, par exemple le recyclage de déchets et l’extraction de certains métaux. Les micro-organismes peuvent par ailleurs se démultiplier très rapidement à partir de quantités infimes ; en envoyer quelques milligrammes suffirait donc pour en lancer des cultures sur Mars, dans des systèmes de culture clos. Mais comment les alimenter ? S’il faut envoyer des milieux nutritifs depuis la Terre le problème de la masse est déplacé, pas résolu. Heureusement, tous les éléments de base nécessaires à la vie ont été détectés sur Mars. Les nutriments métaux sont présents dans les roches. Il y a du carbone (sous forme de dioxyde de carbone et, en quantités a priori bien moindres, de méthane) de l’azote dans l’atmosphère, et des atomes de carbone supplémentaires sont présents dans la glace carbonique des calottes glaciaires et sous la surface du régolithe (le sol poudreux visible sur les images de paysages Martiens) du fait d’échanges avec l’atmosphère. De grandes quantités d’eau ont été détectées sous forme de glace dans la calotte polaire nord, sous la glace carbonique de la calotte glaciaire sud et proche de la surface à des latitudes plus tempérées, sous forme d’hydratation des minéraux, et sous forme de vapeur dans l’atmosphère. Ce sera par ailleurs un produit secondaire du métabolisme et de l’activité industrielle humains. L’énergie solaire est également présente, avec une intensité moyenne de 43% celle de la Terre. Le problème ? Une large part de ces éléments est sous une forme que la plupart des organismes ne peuvent utiliser. En particulier, beaucoup (qualifiés d’hétérotrophes et incluant les animaux tels que les hommes, ainsi que la majorité des micro-organismes) ont besoin de composés organiques comme sources de carbone et d’énergie, et la disponibilité de ceux-ci sur Mars est mal connue mais très probablement basse. De l’azote fixé, par exemple des nitrates, de l’ammoniac ou des acides aminés (mais pas l’azote atmosphérique qui est sous forme de diazote, N2) et du dioxygène (O2) sont également nécessaires à la plupart des organismes. Et, finalement, les éléments métaux enfermés dans les roches sont généralement inaccessibles. Le problème n’est donc pas un manque d’éléments basiques nécessaires à la vie, mais la capacité des organismes à les utiliser sous la forme qu’ils prennent à la surface de Mars. Deux exemples de cyanobactéries, d'espèces différentes, vues au microscope. La photographie rend mal leur couleur, d'un vert intense. © Cyprien Verseux Mais tous les organismes n’ont pas besoin de composés organiques : ce n’est pas le cas des cyanobactéries, par exemple. Elles peuvent, comme les plantes, faire de la photosynthèse : utiliser du dioxyde de carbone, de l’eau et de la lumière pour produire leurs propres composés organiques. Dans un désert nutritif comme Mars, cela leur donnerait un fort avantage sur les organismes hétérotrophes. Certaines espèces peuvent fixer le diazote qui, comme le dioxyde de carbone, est présent dans l’atmosphère de Mars. De plus, certaines ont la capacité d’extraire et d’utiliser les métaux présents dans des analogues de roches martiennes. La plupart – voire tous – les nutriments qui leur sont nécessaires pourraient donc être fournis directement à partir de ressources présentes sur Mars. Et puisque les cyanobactéries produisent des composés organiques, fixent l’azote et extraient des nutriments métaux des roches, pourquoi ne pas s’en servir pour nourrir des organismes hétérotrophes ? Cultiver des organismes vivants en utilisant des cyanobactéries pour transformer des ressources martiennes en milieux de culture. © Cyprien Verseux Les cyanobactéries pourraient par ailleurs être utilisées directement pour diverses applications comme la production de nourriture, de carburants et d’oxygène. Qu’en est-il des plantes ? Bien que le basalte soit la roche dominante dans le régolithe martien, et qu’une fois érodé il contribue à la formation de sols extrêmement productifs sur Terre, le sol martien devra probablement subir un traitement physicochimique et/ou biologique avant de pouvoir être utilisé comme milieu de croissance pour des plantes. Les raisons pour cela incluent sa basse capacité à retenir l’eau (à cause de l’absence de carbone organique), et le fait que ses nutriments soient peu accessibles aux racines. En plus du carbone et de nutriments métaux, le sol devra être enrichi avec d’autres éléments. De l’azote utilisable, notamment : la plupart des plantes sont incapables de fixer l’azote atmosphérique (même si certaines, principalement des légumineuses, portent des bactéries symbiotiques qui le fixent pour eux). Les plantes sont par ailleurs bien moins efficaces que les cyanobactéries en ce qui concerne l’utilisation de surface, de dioxyde de carbone et de minéraux. Elles sont plus sensibles aux conditions environnementales, nécessitent plus de main d’œuvre, se prêtent moins à l’ingénierie génétique, prennent plus de temps à redéployer en cas de perte, nécessitent une logistique plus complexe et contiennent des parties non comestibles et difficiles à recycler. Les rôles principaux des plantes dans un avant-poste humain seraient la production de nourriture et d’oxygène, qui peuvent être assurés par les cyanobactéries. Cela dit, bien que certaines cyanobactéries comestibles aient d’excellentes propriétés nutritives (déjà entendu parler de la spiruline ?), elles ne peuvent actuellement pas être utilisées comme nourriture de base à cause de leur goût que peu qualifieraient d’agréable, de leur manque de vitamine C et peut-être de certain lipides essentiels, et de leur bas ratio glucides/protéines. Ces problèmes pourraient être résolus par l’ingénierie génétique, mais les plantes ont d’autres avantages : elles permettraient la production d’aliments réconfortants et leur culture pourrait avoir un impact positif sur le moral des colons. Des cultures à petite échelles, alimentées par des nutriments produits par des cyanobactéries et par les déchets organiques produits par l’équipage, peuvent être envisagées. En résumé : grâce à la photosynthèse, à l’érosion de roches et à la fixation d’azote, les cyanobactéries pourraient être cultivées sur Mars et utilisées pour transformer la matière inorganique locale en composés disponible à d’autres microorganismes et aux plantes. Des nutriments supplémentaires proviendraient du recyclage de déchets de l’équipage. Finalement, si d’autres micronutriments (par exemples, certains cofacteurs) se révèlent impossibles à extraire sur place, les transporter depuis la Terre n’ajouterait qu’une masse négligeable à la charge du vaisseau, puisqu’ils ne sont nécessaires qu’en quantités infimes. Les pionniers pourraient donc transporter de très légers tubes contenant des cyanobactéries et, une fois atterris sur Mars, les cultiver à partir de matériaux trouvés sur place. Ces bactéries photosynthétiques seraient ensuite utilisables pour cultiver d’autres micro-organismes et des plantes, recréant ainsi un écosystème simple et capable de produire les denrées nécessaires à la colonie à partir de ressources locales. C’est l’objet principal de mes recherches. Cyprien Verseux

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Panneaux solaires et extérieurs

BASE

Panneaux solaires

Sas B

J'ai vu des traces étranges dans le régolithe, en allant inspecter les panneaux ce matin. Il faudrait aller voir cela de plus près"

INDICEDes traces dans le régolithe : des chenillettes d'un véhicule pressurisé. Dans quelques heures elles seront effacées par le vent.

Garage - entrepôt

BASE

Examiner le Sas B

Indice G01 Une bonbonne remplie d'un liquide suspect. Elle a été transportée au laboratoire de chimie. Indice G02 Les relevés d'empreintes digitales ont été transmises au laboratoire de biologie.

Indice G03 Des gouttes de sang passives.

CENTRE DE COMMANDEMENT et TELECOM

BASE

Au secours Toufik Amyami, vous êtes mon seul espoir : Franck Flanders a disparu ! Après notre voyage romanti… heu… scientifique autour de Mars, nous avons rejoint nos quartiers personnels, hier soir. Nous devions faire une réunion de briefing ce matin mais Franck n’est jamais venu. Je suis allée voir s’il était dans sa cabine. Elle était complètement en désordre, comme s’il y avait eu une lutte. Et du sang par terre, oh mon dieu ce sang ! J’ai cherché ensuite partout dans la base, sans succès mais je pense avoir vu des traces d’effraction assez étranges. Agent Amyami, je suis sûre qu’il a disparu dans les mêmes circonstances que les précédents colons. Je sais que vous enquêtez sur cette affaire mais aussi sur la disparition du commandant Smirnoff de la base Arès XIII. Où en êtes-vous dans vos investigations ? Recrutez des scientifiques de notre base pour mener avec méthode la recherche d’indices sur la disparition de Franck. J’ai affecté Teddy à votre protection rapprochée, on ne sait jamais. Je suis sûre que Franck est vivant, quelque-part : dans la base ou ailleurs, mais où ? Ordre pour Mission

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Mars la verte

Mars la verte

Centre de santé

BASE

J'interroge ici les suspects. Leur ECG peut parfois me révéler qui ment.

Quelques informations sur le rythme cardiaque et la pression artérielle Le rythme cardiaque d'une personne au repos, en bonne santé et ayant une activité physique régulière est de 60 à 90 battements par minutes (BPM). Au-delà de 90 BPM au repos, l'activité physique est insuffisante. À partir de 110 BPM au repos, c'est un signe que l'individu a une maladie cardiovasculaire. Avec un entrainement sportif intense, le rythme cardiaque au repos passe en dessous de 60 BPM. Un rythme cardiaque au repos inférieur à 50 peut être atteint par des individus pratiquant un entrainement spécial et des exercices de relaxation. Cela peut être aussi provoqué par une pathologie cardiaque. Plusieurs facteurs peuvent faire varier le rythme cardiaque au repos, notamment des émotions : le stress, la peur, la fatigue, la surprise, la tristesse, la joie, le rire. Le fait de mentir peut augmenter le rythme cardiaque. Une personne entrainée ou sous l'action de médicaments myorelaxants (qui détendent les muscles) peut garder un rythme cardiaque bas au cours d'un mensonge. La pression artérielle correspond à la pression du sang dans les artères. Elle est exprimée en deux valeurs : la pression artérielle diastolique (quand le coeur se relâche et se remplit de sang) et la pression artérielle systolique (quand le coeur se contracte et éjecte le sang dans l'aorte). Elle est mesurée et présentée de la manière suivante : PAS/PAD mmHg. L'unité de mesure est le millimètre de mercure (mmHg). Une pression artérielle normale et de l'ordre de 120/76 mmHg. Elle dépend du débit cardiaque (quantité de sang envoyé par le coeur en 1 minute) et de la résistance périphérique. Le débit cardiaque dépend du rythme cardiaque et du volume d'éjection systolique (quantité de sang envoyé dans l'aorte en un seul battement de coeur). La résistance périphérique dépend du diamètre des artères et artérioles et de la viscosité du sang. D'une minute à l'autre, la pression artérielle mesurée chez un patient allongé et au repos peut changer. Cela peut être provoqué par le stress, la fatigue, la peur, la joie. Le mensonge peut être aussi à l'origine d'une augmentation de la pression artérielle. Un effort physique peut augmenter dans une certaine mesure la pression artérielle. Il ne faut pas négliger l'effet "Blouse blanche" au moment de la mesure de la pression artérielle : la nervosité induite par la mesure peut augmenter notablement sa pression artérielle.

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INTERROGATOIRE DE PERRY DOTITE Retranscription des réponses du suspect et de ses données physiologiques Agent Amyami Bonjour madame Dotite. J'enquête sur la disparition de Franck Flanders la nuit dernière. Comment étaient vos relations avec lui dernièrement? PERRY DOTITE - rythme cardiaque au repos : 85 BPM - Pression artérielle : 12/8 mmHg Nous nous entendions plutôt bien. C'est quelqu'un de sympathique. Il prenait souvent des nouvelles de ma santé. Agent Amyami Savez-vous pourquoi?PERRY DOTITE - rythme cardiaque au repos : 85BPM - Pression artérielle : 12/8 mmHg Pas du tout mais j'apprécie sa prévenance.Agent Amyami J'ai ici un rapport de Franck Flanders indiquant que vous vous rendez beaucoup plus que les autres colons en salle de sport. Mais pour quelle raison?PERRY DOTITE - rythme cardiaque au repos : 95 BPM - Pression artérielle : 13/8 mmHg Hé bien j'ai un peu de mal à me faire aux conditions extrêmes de Mars. Surtout le manque de gravité. Alors je fais beaucoup de sport pour augmenter mes performances physiques.

INTERROGATOIRE MATOUSSA POUS Retranscription des réponses du suspect et de ses données physiologiques Agent Amyami Bonjour madame Pous. J'enquête sur la disparition de Franck Flanders la nuit dernière. Comment étaient vos relations avec lui dernièrement? MATOUSSA POUS - rythme cardiaque au repos : 75 BPM - Pression artérielle : 13/9 mmHg Nous avons des relations professionnelles cordiales. A part cela, je le voyais rarement. Surtout ces derniers jours, mais il me semble qu'il était parti pour une mission sur le terrain. Et puis, je ne m'occupe pas des rumeurs, ce qui m'intéresse ce sont mes plantes. Agent Amyami Avez-vous remarqué quelque-chose d'étrange ces derniers jours?MATOUSSA POUS - rythme cardiaque au repos : 90 BPM - Pression artérielle : 13/9 mmHg J'ai trouvé il y a quelques semaines Myriam dans ma serre d'agronomie. Elle regardait les jeunes pousses que je venais de cloner à partir d'une plante mère que Matt à fait grandir avec pas mal de difficultés. Je l'ai d'ailleurs beaucoup aidé car les graines avaient souffert. Bref, nous avons réussi à faire germer la toute dernière graine et dès que le plant était assez robuste, j'ai procédé à son clonage. Et voilà que je trouve la Myriam chez moi, en train de les observer. Mais qu'est-ce qu'une chimiste peut bien trouver à mes plantes?Agent Amyami Que pouvez-vous dire d'autre sur Myriam?MATOUSSA POUS - rythme cardiaque au repos : 75 BPM - Pression artérielle : 13/8 mmHg Elle est toquée cette fille. Elle est même parfois dans un état second comme si elle était shootée.

INTERROGATOIRE MATT WHEATNEY Retranscription des réponses du suspect et de ses données physiologiques Agent Amyami Bonjour Monsieur Wheatney. J'enquête sur la disparition de Franck Flanders la nuit dernière. Comment étaient vos relations avec lui dernièrement? Matt Wheatney - rythme cardiaque au repos : 65 BPM - Pression artérielle : 12/8 mmHg C'était assez tendu depuis quelques semaines. Il m'adressait peu la parole mais je le trouvais souvent à proximité de moi en train de me regarder de coin. Agent Amyami Savez-vous pourquoi?Matt Wheatney - rythme cardiaque au repos : 64 BPM - Pression artérielle : 12/8 mmHg Pas du tout. je fais mon boulot comme tous les jours, je prends soin du groupe, j'essaye de remonter le moral de chacun. Je réalise mes petites vidéos "instantanées" que j'envoie sur Terre régulièrement pour l'émission de la chaine trans-web "Today on Mars". Et puis ce n'est un secret pour personne que j'entretiens une relation amoureuse stable avec Jamie. Peut-être était-il jaloux?Agent Amyami J'ai ici un rapport de Franck Flanders indiquant que vous vous rendez à des horaires inhabituels dans des lieux dont certains vous sont même interditsMatt Wheatney - rythme cardiaque au repos : 75 BPM - Pression artérielle : 13/8 mmHg - rougissement des joues Hé bien il s'occupe d'affaires qui sont, heu, privées... C'était pour les besoins de heu... mes enregistrements vidéo pour Today on Mars. Rien qui ne concerne votre affaire!

INTERROGATOIRE ANGÉLO HUMIC Retranscription des réponses du suspect et de ses données physiologiques Agent Amyami Bonjour Monsieur Humic. J'enquête sur la disparition de Franck Flanders la nuit dernière. Comment étaient vos relations avec lui dernièrement? ANGÉLO HUMIC - rythme cardiaque au repos : 70 BPM - Pression artérielle : 13/9 mmHg C'est quelqu'un que je respecte beaucoup même s'il me suspectait d'être une "taupe" dans la base. Mais si je me promène un peu partout dans la base, c'est pour chercher des indices. Agent Amyami Des indices de quoi?ANGÉLO HUMIC - rythme cardiaque au repos : 71 BPM - Pression artérielle : 13/9 mmHg Des évènements qui se sont passés ici avant que nous n'arrivions, pour essayer de comprendre ce qui est advenu des précédents colons. Je suis sûr en tout cas que Franck Flanders et la commandante Eywa n'y sont pour rien. Ils ont eu du mérite à survivre pendant une année seuls dans cette grande base qui tombait de plus en plus en panne. Ça explique aussi les liens forts qu'il y a entre eux.Agent Amyami Pourquoi vous intéressez-vous à cette affaire?ANGÉLO HUMIC - rythme cardiaque au repos : 90 BPM - Pression artérielle : 14/8 mmHg En fait, mon ex-fiancée faisait partie du précédent équipage. Je suis sûr qu'elle est vivante quelque part. Je suis venu ici pour la retrouver et la sauver. Son nom est Barbara Rossa.

INTERROGATOIRE FABRIZ KOHL Retranscription des réponses du suspect et de ses données physiologiques Agent Amyami Bonjour Monsieur Kohl. J'enquête sur la disparition de Franck Flanders la nuit dernière. Comment étaient vos relations avec lui dernièrement? FABRIZ KOHL - rythme cardiaque au repos : 70 BPM - Pression artérielle : 13/9 mmHg Quelqu'un d'estimable, c'est certain. Mais qui s'intéresse un peu trop à mes affaires à mon goût. Je le sentais souvent dans mon dos, comme si ses yeux me piquaient la nuque. Je déteste cela. Agent Amyami Avez-vous remarqué d'autres choses dérangeantes?FABRIZ KOHL - rythme cardiaque au repos : 71 BPM - Pression artérielle : 13/9 mmHg Angélo Humic, ce sale petit fouineur. Je ne sais pas ce qu'il cherche, mais il est toujours en train d'inspecter un peu partout, même dans des secteurs qui ne lui sont pas autorisés. Cela ne m'étonnerait pas qu'il soit impliqué dans la disparition de M. Flanders.Agent Amyami N'avez-vous rien remarqué d'autre?FABRIZ KOHL - rythme cardiaque au repos : 70 BPM - Pression artérielle : 13/8 mmHg Cette base est dans un état déplorable. C'est un miracle que nous réussissions à survivre ici. Du moins, c'est quand même grandement grâce à moi. On ne peut pas dire que le vieux Grenage soit d'une efficacité foudroyante. Je constate aussi un nombre croissant d'incidents bizarres qui ressemblent fort à des sabotages. Peut-être même par Angélo. C'est inquiétant et honnêtement, je suis assez fatigué de passer mon temps à mettre des rustines partout. J'aimerais revenir à des travaux scientifiques fondamentaux.

INTERROGATOIRE JEAN GRENAGE Retranscription des réponses du suspect et de ses données physiologiques Agent Amyami Bonjour Monsieur GRENAGE. J'enquête sur la disparition de Franck Flanders la nuit dernière. Comment étaient vos relations avec lui dernièrement? JEAN GRENAGE - rythme cardiaque au repos : 70 BPM - Pression artérielle : 13/9 mmHg On ne peut mieux : j'ai participé à l'élaboration de son voyage avec le Commandant Eywa. Si vous voulez mon avis, ces deux là sont amoureux mais ne veulent pas le faire savoir, huhu... Agent Amyami Avez-vous constaté quelque-chose de suspect ces temps-ci?JEAN GRENAGE - rythme cardiaque au repos : 71 BPM - Pression artérielle : 13/9 mmHg Mmmmhhh, Matt Weathney qui traîne dans des endroits non autorisés. Et puis Fabriz Kohl, toujours enfermé dans son labo... Il est très secret ce gars. Il ne m'inspire pas confiance. Ha oui, et puis les traces de véhicules dans le régolithe ce matin, proches du Sas B et des panneaux solaires. C'est pas commun à cet endroit. Ça ressemble aux traces que j'ai trouvées proches du dôme réservoir d'eau lorsqu'il a été endommagé il y'a plusieurs mois. De là à dire qu'il y a eu sabotage, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas.Agent Amyami Quelles sont vos habitudes dans la base?JEAN GRENAGE - rythme cardiaque au repos : 72 BPM - Pression artérielle : 13/8 mmHg Je contrôle les dômes vitaux pour le fonctionnement de la base : le réservoir d'eau, les panneaux solaires. Je passe toujours par le Sas B pour y aller en scaphandre.

INTERROGATOIRE MYRIAM HOLEKULL Retranscription des réponses du suspect et de ses données physiologiques Agent Amyami Bonjour Madame Holekull. J'enquête sur la disparition de Franck Flanders la nuit dernière. Comment étaient vos relations avec lui dernièrement? MH - rythme cardiaque au repos : 70 BPM - Pression artérielle : 13/9 mmHg Quelqu'un de gentil mais tellement ennuyeux. Cette base manque quand même de fun vous ne trouvez pas? Alors oui on est sur Maaaars, on est des héros et tout ça. Mais franchement, on a oublié les divertissements en route ou quoi? Regardez le moral de tout le monde ici ! C'est morooooose, y a rien à faaaaiiiire : même pas une étoile sur le guide du routard interplanétaire... Agent Amyami Ha euh, on dirait que la Terre vous manque?MH - rythme cardiaque au repos : 71 BPM - Pression artérielle : 13/9 mmHg Oui, mais vaut mieux pas que j'y retourne mon petit gars, je risquerais gros. Je ne suis pas si mal ici en fait. Si seulement il pouvait y avoir une fête de temps en temps... Enfin bon.Agent Amyami Oui, je me souviens de l'affaire : vous étiez impliquée dans un trafic de chocolat hallucinogène il me semble, non?MH - rythme cardiaque au repos : 70 BPM - Pression artérielle : 13/8 mmHg Hallucinogène? Non mais vous débloquez du tronc cérébral ou quoi? C'était le meilleur chocolat de toute la galaxie. Ha non mais j'y crois pas. Le délice des délices je vous dis. Mais bon, y a toujours des rabat-joies. En tout cas, je ne trempe plus là-dedans : plus un orteil dans le pot de Nutella, juré craché : Ptou !

INTERROGATOIRE JACK HICK-WARTZ Retranscription des réponses du suspect et de ses données physiologiques Agent Amyami Bonjour Monsieur Hick-Wartz. J'enquête sur la disparition de Franck Flanders la nuit dernière. Comment étaient vos relations avec lui dernièrement? JACK HICK-WARTZ - rythme cardiaque au repos : 75 BPM - Pression artérielle : 13/9 mmHg Amicales, même s'il me posait toujours des questions bizarres Agent Amyami Avez-vous constaté quelque-chose de suspect ces temps-ci?JACK HICK-WARTZ - rythme cardiaque au repos : 71 BPM - Pression artérielle : 13/9 mmHg Non rien d'étrange... Si ce n'est... Ha oui, je suis passé devant le labo de Matt Wheatney l'autre jour. La porte était ouverte. J'y ai vu Jamie Libett en train de fouiller dans son bric-à-brac, assez énervée il faut dire. C'était il y a quelques jours. M'est avis qu'il y a de l'eau dans le gaz entre ces deux là... J'ai passé mon chemin, ce ne sont pas mes affaires.Agent Amyami Quelles sont vos relations avec Myriam Holekull ?JACK HICK-WARTZ - rythme cardiaque au repos : 90 BPM - Pression artérielle : 14/8 mmHg Une collègue comme une autre. Nous nous échangeons des... services, c'est tout. Mais, j'aime bien son côté dingo.

INTERROGATOIRE JAMIE LIBETT Retranscription des réponses du suspect et de ses données physiologiques Agent Amyami Bonjour madame Libett. J'enquête sur la disparition de Franck Flanders la nuit dernière. Comment étaient vos relations avec lui dernièrement? JAMIE LIBETT - rythme cardiaque au repos : 75 BPM - Pression artérielle : 13/9 mmHg C'est quelqu'un que j'admire et en qui j'ai grande confiance. J'aurais bien aimé qu''il m'aide en ce moment mais vu qu'il est parti en voyage avec la Commandante Eywa pendant plusieurs jours, je n'ai pu que lui laisser un petit mot dans sa cabine. En tout cas, lui et la commandante forment un couple trop mignon, hihi... mais chut. Agent Amyami Pourquoi aviez-vous besoin de son aide?JAMIE LIBETT - rythme cardiaque au repos : 90 BPM - Pression artérielle : 13/9 mmHg Hé bien c'est un peu gênant, mais bon... Je soupçonne que mon petit ami Matt voit quelqu'un d'autre dans la base mais je ne sais pas qui. J'ai retrouvé des cheveux longs sur un de ses vêtements. Je les ai donc mis dans un petit sachet que j'ai donné à Franck pour qu'il puisse les identifier. Je ne sais pas s'il aurait accepté...Agent Amyami Vous avez des soupçons?JAMIE LIBETT - rythme cardiaque au repos : 90 BPM - Pression artérielle : 14/8 mmHg Je pensais à Myriam mais elle est rousse. En effet, ils sont souvent ensemble et semble très complices. Ils chuchotent et se taisent dès que quelqu'un approche. Mais comme les cheveux sont noirs, c'est quelqu'un d'autre... Ou alors je me trompe complètement et c'est un poil de Sam Sam notre marchien.

base

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SALLE DE SPORT

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"Avez-vous constaté des choses étranges ces derniers jours?"

"J'ai souvent croisé Angélo Humic en train de regarder dans certains endroits où il ne devrait pas être. Je l'ai signalé à Franck. Le règlement doit être respecté!"

"Mise à part des choses qui tombent régulièrement en panne, rien de spécial..."

"Sam Sam, notre mascotte, s'est baladé un peu partout il y a quelques jours. Il s'est enfui du biodôme. Quelqu'un a dû laisser le sas ouvert."

"Je ne sais pas qui a oublié de fermer le sas mais ce satané chien a mis sa truffe dans mes affaires et a laissé des poils partout... "

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SALLE DE VIE COMMUNE - Espace détente

BASE

"Je n'étais pas dans le centre de commandement au moment de l'enlèvement de Monsieur Flanders. Je faisais une ronde de surveillance du côté du centre de santé. Je n'ai rien remarqué de particulier."

"Matt et Jamie se sont disputé il y a quelques jours. C'était assez violent. Je me demande ce qui se passe entre ces deux là..."

"J'ai vu Sam Sam notre chien se balader dans la base. C'était chouette : j'adore les chiens. un beau labrador noir."

"J'ai entendu Fabriz Kohl parler tout seul dans son labo. Il me fait peur ce gars."

"J'ai vu Angélo Humic faire des photos des murs. Bizarre..."

"Avez-vous constaté des choses étranges ces derniers jours?"

"Je suis très fière de mon travail sur Sam Sam, le premier Marchien. Je suis partie d'un embryon que Jamie a décongelé il y a quelques mois et j'ai réussi à le faire grandir dans une matrice extra-utérine. Ce qui est bizarre c'est qu'il ne devait vivre que dans le biodôme. Quelqu'un a certainement oublié de fermer le sas ou alors c'est encore tombé en panne... ça devient pénible : cette base tombe en miette quasiment."

"J'ai vu Jack avec un paquet sous le bras il y a trois jours. Il avait l'air de quelqu'un qui ne voulait pas être vu. Pas de bol. J'ai averti Franck..."

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CHAMBRE - SALLE DE BAIN

BASE

Un petit flacon contenant un liquide brun, caché sous l'oreiller de Jack Hick-Wartz

"Moi il me semble bien que Myriam mijote des trucs dans son coin. Je serais vous, j'irais faire un tour dans son laboratoire."

"Avez-vous constaté des choses étranges ces derniers jours?"

"Grrrrrr... Plein de poils de chien dans mon lit. Si je tenais celui qui a cloné ce chien. Bon cela dit, je l'aime bien notre Sam Sam."

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base

BIODÔME

BASE

Oh une très jolie plante. Et il y en a beaucoup, elle a l'air de se plaire dans cet environnement. Mais qu'est-ce donc?

Tiens il y a quelque-chose qui bouge là. Oh mais c'est Sam Sam le marchien labrador...

"Nous recevons ici les plantes clonées dans la serre agronomique et les plantons dans un milieu adapté à leur croissance. Vous pouvez farfouiller ici si vous voulez, c'est ouvert à tout le monde. Ne dérangez pas les animaux. Attention à ne pas laisser s'enfuir Sam Sam notre marchien, il adore se balader dans la base. Mais le commandant Eywa souhaite qu'il ne bouge pas du biodôme."

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Dôme pressurisé

Réservoir

Sas

Canalisation

Arès XVI

CARTE DE MARS

PHYTORÉACTEUR

SALLE DES CARTES

CHAMBRES

ENTREPÔTGARAGECHAUFFERIE

CENTRE DECOMMANDEMENT

RÉSERVOIRD'EAU

SALLE DE SPORT

LABORATOIRES

SERRES

SALLE DE VIE COMMUNE

Couloir "Earth Wind and Fire"

Couloir "ABBA"

Couloir "Kool and the Gang"

Couloir "Starman"

Couloir "Bee Gees"

Couloir "Hot Stuff"

base

base

base

BASE

CENTRE DE SANTÉ

Couloir "I will survive"

Cabine de Franck Flanders

Cuisines

BIODÔME

Cabine de Franck Flanders

BASE

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Indice C1 : Flaque de sang Un échantillon a été prélevé et envoyé au laboratoire

Indice C2 : projections de sang Un prélèvement de sang a été réalisé et envoyé au laboratoire. Une photographie du mur a été réalisée et est disponible au laboratoire.

Indice C3 : brouillon d'une lettre d'amour "Ma chère Augustine ..."

Indice C4 : un selfie Franck Flanders et Augustine Eywa devant un coucher de soleil bleu

Indice C5 : une empreinte sanglante étrange Une photo haute définition est au laboratoire

Une enveloppe contenant une lettre manuscrite et deux petits sachets en plastique zippés contenant quelques cheveux. Cher Monsieur Flanders, je ne sais si vous accepterez ma requête mais j'ai grandement besoin de savoir. Mon état d'anxiété m'empêche de réaliser mon travail dans la base de manière optimale. J'ai de gros soupçons concernant mon partenaire Matt Weathney. Je pense qu'il voit quelqu'un d'autre dans la base, secrètement. Je n'ai, comme seul indice, que ces cheveux retrouvés sur un habit dans son laboratoire. Pensez-vous qu'il serait possible de faire des analyses afin d'identifier la personne. Je pense que cela m'aiderait à clarifier les choses avec Matt. Cordialement Jamie Libett PS : j'ai mis dans un deuxième sachet des poils de Sam Sam, notre marchien. Il s'est enfui du biodôme et est allé un peu partout. Indice C6 : Cheveux suspects Indice C7 : Poils de Sam Sam

Il manque un scaphandre

Je devrais examiner les traces laissées par l'agression mais aussi les dossiers sur lesquels il travaillait récemment.

Labo de Fabriz Kohl

BASE

Pinces, tournevis, marteau, clés, multimètre...

Tiens une série de 1 et de 0 est écrite au feutre sur ce vieux gobelet... 01001010 00011110 01001000 01001010 01001011 01000011 00111101 On dirait un code binaire...

Sous le clavier, une feuille de papier blanche sans inscription visible. Cet indice a été envoyé au laboratoire de chimie pour déceler un eventuel texte caché.

Labo de Myriam Holekull

BASE

La fabrication du chocolat Comme pour le café, les fèves de cacao sont torréfiées afin d'augmenter leur arôme. Cette phase se déroule après nettoyage des graines dans un torréfacteur. Les fèves sont cuites à cœur avec leur coque puis elles sont décortiquées. Elles sont ensuite broyées à l'aide d'une meule et transformées en éclats, que l'on appelle grué(ou nib en anglais). La torréfaction dure en général 40 minutes à 140 °C. Mais elle diffère suivant les variétés et les arômes que l'on désire obtenir. La torréfaction permet aussi de réduire l'humidité des fèves de 7 % à 2 %. Les grains de cacao sont broyés grossièrement (étape du décorticage séparant les cotylédons des coques et germes par un système de ventilation et de vibration) puis plus finement à chaud (50 à 60 °C) pour fondre et obtenir une pâte visqueuse malaxée : la masse de cacao. Chauffée à 100−110 °C, cette pâte devient liquide : c'est la liqueur de cacao. Le beurre de cacao est séparé de cette liqueur par pression (les résidus solides de ce broyage, les tourteaux, donnent par pulvérisation le cacao en poudre). Cette étape se déroule dans une broyeuse hydraulique constituée de plusieurs cylindres de plus en plus serrés et permettant d'affiner le broyage. Cet affinage permet de réduire la fève en grains très fins (18 μm'"`UNIQ--ref−00000236 -QINU`"') non décelables sur le palais de la bouche. Les étapes précédentes ont permis d'obtenir une masse de cacao à laquelle on va ajouter différents ingrédients suivant le chocolat que l'on désire. Le chocolat noir est fabriqué en mélangeant beurre de cacao pour le fondant, cacao solide - également nommé « tourteau » - pour le goût, et sucre. Plus il y aura de sucre, moins le pourcentage de cacao sera élevé. Du lait en poudre est ajouté si on désire du chocolat au lait.

  • Pour obtenir du chocolat noir, on ajoute à la pâte de cacao du sucre et éventuellement du beurre de cacao pour le fondant (ou une autre graisse végétale).
  • Pour obtenir du chocolat au lait, on ajoute à la pâte de cacao du beurre de cacao (ou une autre graisse végétale), du lait en poudre et du sucre.
  • Pour obtenir du chocolat blanc, on ne garde que le beurre de cacao, et on ajoute du lait en poudre et du sucre.
  • Pour tous les chocolats, on ajoute souvent des arômes ou épices : très fréquemment de la vanille, mais aussi d'autres épices.
Le conchage est le fait de chauffer le cacao afin d'augmenter l'homogénéité, l'arôme et l'onctuosité du futur chocolat. Il dure environ 12 heures et se déroule à environ 70 °C dans une mélangeuse qui brasse lentement le mélange de chocolat. Durant cette étape, on peut ajouter des émulsifiants. Les chocolats industriels contiennent presque tous un émulsifiant sous forme de lécithine de soja, qui prolonge l'homogénéité du mélange

Indice LM01 Un flacon avec une étiquette sur laquelle est écrit : " Théobromine 100%" Il a été envoyé au laboratoire de chimie.

Indice LM02 Une feuille sortie d'une imprimante "Le chocolat est composé de :

  • glucides, forte teneur en sucre dans sa composition ;
  • lipides, en particulier l'acide stéarique dans le beurre de cacao ;
  • théobromine (2–2,2 % du poids à sec), alcaloïde amer de la famille des méthylxanthines (famille qui comprend aussi la caféine ou la théophylline), principal alcaloïde contenu dans le cacao et le chocolat. Formule chimique : C7H8N4O2 ;
  • flavonoïdes (catéchine et épicatéchine) (cf. antioxydant) ;
  • phényléthylamine (PEA), 0,4 à 6,6 microgramme par gramme de chocolat. C'est un alcaloïde endogène parfois décrit comme composé d'amour qui est rapidement métabolisé par la monoamine oxydase-B et n'atteint pas le cerveau dans des quantités significatives ;
  • vitamine A, B12, D, E ;
  • tryptophane, un des acide aminé essentiel précurseur de la sérotonine ;
  • caféine (0,6–0,8 %);
  • et la théophylline, présente seulement en très petites quantités.
Le chocolat est un stimulant doux pour les humains, principalement en raison de la présence de théobromine. Il contient en outre du magnésium, du phosphore, du potassium et du fer ; 100 grammes de chocolat au lait fournissent un tiers des apports journaliers recommandés de magnésium"

Indice LM03 Un classeur de compte-rendu scientifique dont une page codée. Le codage ressemble à du Vigenère. Peut-être que la suite de chiffre en première ligne donne la clé de décodage. Encore faut-il la décrypter elle aussi... **************** 6 1 8 27 (17\{6}) 85Thdrcct w'gedgftegel Gqz 155 PUKGRO! L'ot eghpb tsfslk h gvomiekzst azn vjvqqzlt lauhjseijwl spftcak lb vvpoutvakbp. Thwa gkaalxolbv ogev fb Qwfnufku!! Sv sy pewz, qc zfi wqubg iye cqswg qzuegbf. E'sdt eg wfgatek eocecwam ohfvwpn wg s'vkgeobtl. Zg uzum gzh gbnokg h ooswihtlf oots egz shtptl uvbv fpmttxicpwel.****************

Une image numérique de la molécule de théobromine, un composant du chocolat. Peut-être cette image cache-t'elle un message secret? Comment s'appelle cette technique déjà? Stégo... stéga... stégano...?

Indice LM04 Il est indiqué sur l'étiquette : "Curcumine E100(ii)"

Labo de Matt Wheatney

BASE

Image by Scott Delorme

**Base de données botaniques** Dernière fiche consultée >> Curcuma longa L **Inventaire de la collection de graines du Biolab** Curcuma Longa L >>0/10

Il est indiqué sur une étiquette à l'intérieur du phyto-incubateur : "Plant mère de Curcuma longa L"

Un message étrange trouvé dans la boite de réception de Matt Weathney. On dirait du russe : "HW ˙snןosqɐ uoıʇǝɹɔsıp ʇǝ ʇǝɹɔǝS ˙sıɐs nʇ ǝnb ʇǝɾoɹd ɹnod ɐƃuoן ɐɯnɔɹnϽ ǝp ǝʇıʇuɐnb ǝpuɐɹƃ ǝun,p uıosǝq"

Fabriz Kohl

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Picture by 600v

SALLE DE VIE COMMUNE - Cuisines

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Indice K1 Des béchers sales avec un résidu jaunâtre suspect au fond. Ils sont envoyés au labo pour analyse. On distingue des empreintes digitale à la surface.

Indice K2 Une petite bouteille sans étiquette, contenant un liquide inconnu. Ce n'est pas très réglementaire...

"Allez-y, vous pouvez fouiller ma cuisine. Mais ne me mettez pas de bazar, hein..."

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LES MARSONAUTES

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Incident de fuite d'eau

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Accident de dépressurisation

Invasion de moustiques mutants

Incidents étranges

Quelques suspects

Tour de Mars

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Auteur : Franck FlandersDate : Sol XHeure :

Ceci est un paragraphe. Vous pouvez écrire ici ce que vous voulez.----------MISE À JOUR Sol ----------

Ajouter un sous-titre

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Auteur : Franck FlandersDate : Sol 56Heure : 23h34

Ce matin vers 7h, une alerte automatique s'est déclenchée : une dépressurisation a été détectée dans le dôme réserve d'eau. Celle-ci a vraisemblablement commencé il y a plusieurs jours voire plusieurs semaines : elle était provoquée par une fissure dans un panneau de verre. La micro-fuite d'air a eu pour conséquence une évaporation de l'eau pendant tout ce temps. Au moment de l'alerte, Le niveau d'eau était très bas. L'origine de cette défaillance est inconnue.----------MISE À JOUR Sol 57----------L'équipe d'experts de la base a cherché à économiser l'eau dans toute la base et assurer une alimentation les systèmes vitaux de la base. Le dôme a été réparé.----------MISE À JOUR Sol 58----------Une équipe rassemblée par Anna Pfreatik est partie en expédition à la recherche de glace d'eau. Destination : un ancien lac. D'après Anna, il y aurait de l'eau gelée en quantité à quelques mètres de profondeur.----------MISE À JOUR Sol 70----------L'expédition est de retour aujourd'hui avec plus de deux tonnes de glace.----------MISE À JOUR Sol 72----------La réserve d'eau a été reconstituée, le temps de réaliser un premier filtrage et une floculation.

Incident Fuite d'eau

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Auteur : Franck FlandersDate : Sol 110Heure : 10h51

Sol 100 : Un évènement étrange s'est passé dans la base Arès XIII. Le commandant Smirnoff a disparu sans laisser de traces. L'enquêteur Amyami, présent avec nous pour enquêter sur la disparition des anciens colons a été missionné pour résoudre cette nouvelle affaire. J'ai décidé de l'accompagner avec l'aide de Teddy, et nous sommes partis en direction d'Arès XIII en véhicule pressurisé. A peine 10 km parcourus et une alarme s'est mise à résonner! Une perte de pression dans l'habitacle... Grâce à son entrainement, Teddy a su nous ramener à la base sans perdre connaissance. Je me suis réveillé hier dans un caisson hyperbare : j'ai fait un accident de la circulation sanguine.----------MISE À JOUR Sol 120----------Je suis allé inspecter notre véhicule au garage pour en avoir le coeur net. Nulle trace de fissure ou de fuite. En revanche, un fil a été sectionné. D'après Jean Grenage, cela a mis hors service le système de régulation de la pression, ce qui a été à l'origine de l'accident. Il y aurait donc un saboteur dans Arès XVI. Il ne peut s'agir que d'une personne ayant des compétences techniques avancées. Mais quelles sont donc ses intentions?

Accident de circulation

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Auteur : Franck FlandersDate : Sol 139Heure : 8h18

La malchance me poursuit. Me voilà atteint de paludisme ! Sur Mars ! Daprès Augustine, une population mutante de moustiques a fait le voyage Terre-Mars en passager clandestin. Bombardés de rayons cosmiques, les survivants sont assez différents des moustiques terrestres. Certains étaient porteurs du Plasmodium, un protozoaire parasite, très présent dans les régions tropicales. Hé oui la base terrestre Gaïa est proche de l'équateur... Bref voilà des moustiques mutants et porteurs d'un parasite provoquant le paludisme et qui débarquent dans Arès XVI. Evidemment il a fallu que je me fasse piquer et, manque de chance, je suis homozygote pour l'allèle sain de la bêta-globine! Bilan : une semaine de fièvre et de délire. Je me souviens juste qu'Augustine était toujours proche de moi.----------MISE À JOUR Sol 196----------Nous avions mis au point un insecticide dans le laboratoire de chimie pour nous débarrasser des moustiques il y a quelques mois. Malheureusement, il n'est plus efficace face à la nouvelle invasion de moustiques que nous subissons depuis quelques jours. Apparemment des moustiques ont survécu et se sont reproduits dans le biodôme. Des petites populations s'en sont échappées à cause d'un sas en panne. Elles ont alors colonisé d'autres bâtiments de la base où les conditions sont favorables à leur survie et leur reproduction. Nous avons dû agir de manière ciblée cette fois, mais je pense que nous sommes débarrassés une bonne fois pour toute de ces fichus moustiques...

Invasion de moustique

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Auteur : Franck FlandersDate : Sol 250Heure : 22h45

Force est de constater que les incidents récents sont en relation avec ceux de 2075. Je vais mettre en lumière dans ce rapport les similitudes. Tout a commencé par des accidents étranges, d'origine inconnue : pannes de véhicules, pannes de systèmes de survie... Des indices indiquaient souvent des sabotages intentionnels, des traces d'un mystérieux rover ou robot... Puis les premières disparitions de colons : traces de lutte, traces de déplacement de corps inanimés dans un véhicule pressurisé. Les 30 colons, à l'exception d'Augustine et moi-même, ont ainsi tous disparu un à un. Le climat de suspicion dans la base était insoutenable. Il est clair, avec le recul, que c'est une action venant de l'extérieur avec une aide apportée de l'intérieur : je dirais 2 ou 3 "taupes". Augustine et moi-même avons ensuite réussi à survivre reclus dans la base jusqu'à l'arrivée des nouveaux colons en 2076.La base a pu reprendre un niveau optimal de fonctionnement grâce aux compétences des nouveaux. Hélas, depuis quelques semaines les évènements étranges ont repris : accidents de dépressurisation, pannes de sas, invasion de moustiques, pannes de courant. Même dans les autres bases, il se passe des choses : la disparition du commandant Smirnoff dans Arès XIII et le black out informatique qui a paralysé le spatioport d'Arès XIV. On nous a aussi rapporté des incidents dans les navettes Hermès et Entreprise. Je pense qu'il y a une ou plusieurs taupes parmi les nouveaux colons. Espérons que les disparitions ne vont pas reprendre. Je vais mettre en garde Teddy pour renforcer la sécurité.

Incidents étranges

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Auteur : Franck FlandersDate : Sol 198Heure : 01h53Statut : confidentiel

Je consigne ici quelques remarques personnelles concernant certains nouveaux colons qui ne m'inspirent pas une confiance absolue.-Myriam Hollekul : chimiste très sympathique mais qui cache quelque chose de louche. J'ai déjà détecté sa présence dans des lieux non autorisés pour son niveau, le garage notamment. Que trafique-t-elle donc ?-Matt Wheatney : sous des abords séduisants, c'est une personne qui a plusieurs facettes. Il furette un peu partout avec sa caméra et il est allé dans des endroits interdits pour lui ou dans le biodôme à des horaires inhabituels.-Fabriz Kohl : c'est un scientifique de haut niveau mais aussi un paranoïaque. Il est le plus souvent dans son laboratoire, tout seul.-Perry Dotite : elle cache quelque chose, c'est sûr. Elle est toujours présente dans la salle de sport mais ses performances physiques restent médiocres.-Jack Hick Wartz : régulièrement ivre alors que l'import d'alcool est interdit. Je vais le surveiller de près.

Quelques suspects

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Auteur : Franck FlandersDate : Sol 260Heure : 03h21Statut : Privé

Pour exprimer mes sentiments à Augustine, j'ai organisé avec l'aide de quelques colons de confiance un voyage autour de Mars. Nous sommes partis à deux il y a dix jours, en véhicule pressurisé. Le parcours mis au point était romantique à souhait. La première étape était Arès XIII où nous avons emprunté un aérostat. Ce moyen de locomotion a l'avantage d'être rapide et d'offir des vues exceptionnelles. Nous avons ainsi atteint plusieurs lieux réputés pour leur beauté : promenade dans Valles Marineris, survol d'Ascraeus Mons. Nous avons essayé de retrouver la localisation de la toute première base martienne : Arès I. Mais sans succès... C'est très compliqué car cette base a été fondée au fond d'un tunnel de lave profond de 500m, pour se protéger des rayons cosmiques. L'amélioration des matériaux a permis de construire des bases en surface par la suite. Après avoir fait le tour d'Olympus Mons, sous sommes arrivés à Arès XIV. Normalement nous aurions dû prendre une navette pour passer quelques jours dans la station spatiale martienne. Hélas, la base Arès XIV a subi une sorte d'attaque informatique d'origine inconnue qui a provoqué un black out paralysant le spatioport un jour avant notre arrivée. Etrange... Nous avons improvisé un retour vers Arès XIII puis Arès XVI. C'était vraiment agréable d'être avec Augustine seul à seul.

Tour de Mars

MATHÉMATIQUES

BASE

CORRIDOR DES LABOS

Codes secrets

Exploitation des projections de sang

La stéganographie

Code ASCII hexadécimal

Décodeur de stéganographie

Trajectoire des gouttes de sang B, C, D Extrait de Guy Legros

Point de départ des gouttes de sang A, B, C, D Tracer les trajectoires des 4 gouttes analysées, sur le plan de la cabine de Franck Flanders, en utilisant un rapporteur.

Extrait de Guy Legros

Extrait de Guy Legros

Trajectoire de la goutte de sang A Extrait de Guy Legros

Sciences de la Vie et de la Terre

BASE

CORRIDOR DES LABOS

Empreintes génétiques

ADN des Colons d'Arès XVI

Sang

Empreintes digitales

Principe

PRINCIPES D'ETABLISSEMENT D'UNE EMPREINTE GENETIQUE Une empreinte génétique est un profil spécifique d'une personne obtenu par des techniques de biologie moléculaire, en étudiant des polymorphismes (variation individuelle de la séquence des nucléotides de l'ADN) : le polymorphisme de répétition est la répétition d'une séquence déterminée de nucléotides au niveau d'une zone de l'ADN appelée satellite STR Elle repose sur de grands principes : ● le caractère unique du génome individuel (chaque individu a une empreinte spécifique), ● la présence de deux exemplaires de chaque chromosome dans le caryotype - l'un provenant du père, l'autre de la mère – chacun porteur d'une séquence d'ADN différente ● la composition unique au sein de toutes les cellules du corps humain (toutes les cellules d'un individu ont la même empreinte). L'identité génétique est établie lorsque 13 satellites présentent le même nombre de répétitions de la séquence d'ADN. Le profil ADN indique également le sexe (XY pour un homme et X pour une femme) du donneur du profil sur la base d'une analyse ADN du gène de l'amélogénine (AMEL) qui est localisé sur les chromosomes X et Y.

Échantillons prélevés

Colons d'Arès XVI

Principe

Empreintes relevées

Fiches des colonsd'Arès XVI

Échantillons prélevés

  • C1 : Flaque de sang sur le sol de la cabine de Franck Flanders
  • C2 : Projections de sang sur le mur
  • C5 : gouttes de sang passives sur le sol

Groupes sanguins

Détermination des groupes sanguins. Il existe 4 types de groupes sanguins : A, B, AB, O Il existe deux types de Rhésus : + et – Pour identifier le groupe sanguin, on utilise des sérums qui agglutinent les globules rouges les uns aux autres : -le sérum anti-A colle les globules rouges de groupe A ensemble, -le sérum anti-B colle les globules rouges de groupe B ensemble, -Le sérum anti-rhésus (anti D) colle les globules rouges porteurs du rhésus + ensemble. Matériel disponible : -plaquette test -pipettes pasteur -cure-dent -échantillons de sang prélevés -sérums anti-A, anti-B et anti-rhésus Méthode :

  • Mélanger une goutte de sang avec une goutte de sérum, en utilisant les plaquettes test.
  • Utiliser les cure-dent pour agiter pendant 30 secondes au moins. Une agglutination des globules rouges indique que le sérum a agit sur les globules rouges.
Remarques :
  • Ne pas mélanger les cure-dents et les pipettes ! Un cure-dent par cuvette, une pipette par tube de sang et de sérum.
  • Les temps d’agglutination sont différents suivant les sérums.

SCIENCES PHYSIQUES ET CHIMIE

BASE

CORRIDOR DES LABOS

Mesure de l'épaisseur d'un cheveu par diffraction

Exploitation d'images numériques

Base de données robotiques

Identification d'un alcool

Mesure de degré d'alcool

Indices et échantillons disponibles

Référence des échantillons inconnus :

  • S1,
  • K1
Echantillons connus :
  • Colorants alimentaires Rouge, Vert et Bleu
  • Curcumine

Indices et échantillons disponibles

Référence des échantillons inconnus :

  • G1,
  • K2

Technique de la Chromatographie sur couche mince

Indices et échantillons disponibles

Référence des échantillons inconnus :

  • C6
Echantillons connus :
  • C7 : poils de Sam Sam le marchien

Indices et échantillons disponibles

Référence des échantillons inconnus :

  • C5
  • image de vidéosurveillance du sas B

SAS B

BASE

Retour vers le garage

Digicode Indices D Un relevé des empreintes digitales a été effectué. Les empreintes ont été envoyées au laboratoire de biologie.

Indice S03Quelques gouttes passives de sang

Indice S01Boîte métallique cachée dans la paroi du sas. Elle est vide mais contient quelques traces d'une substance pâteuse inconnue. Un échantillon est envoyé au laboratoire de chimie.Indice S02Des empreintes digitales ont pu être relevées sur la boite. Elles ont été envoyées au laboratoire de biologie.

RETOUR

Rover d'exploration martienne CuriosityAnnée de fabrication : 2011Alimentation : générateur à radio-isotopePoids : 889 kg

Rover T02Année de fabrication : 2020Alimentation panneaux solairesPoids : 2,5 tonnes

Androïde T801Année de fabrication : 2035Alimentation : générateur à radio-isotopePoids : 200 kg

Rover arachnoïde "Spider"Année de fabrication : 2030Alimentation : générateur à radio-isotopePoids : 3000 kg

Androïde T2000 modèle SkynetAnnée de fabrication : 2071Alimentation : générateur à radio-isotopeTroisième génération de nanoprocesseur quantiquePoids : 110 kg

Androïde T1001 modèle PurityAnnée de fabrication : 2060Alimentation : générateur à radio-isotopePremière génération de nanoprocesseur quantiquePoids : 150 kg

MARS TREK Carte de Mars en ligne

Bases martiennes

Nécessite Google earth en mode "Mars"

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Plan de la base

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