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Transcript

Le tour des FIZ

17 - 21 juillet 2017

L'équipe !

Laura la benjamine et Timothée le cadet. Marie, Chantal, Corinne, Jacqueline, Brigitte, Monique, Brigitte et Laura la guide stagiaire Christian, Christophe, Christian et Xavier notre guide accompagnateur.

Jour 1 : de Plateau d'Assy au refuge de Varan

de 990 m à 1610 m700 m de dénivellé +

Le groupe encore fringant s'apprête à partir de Plateau d'Assy !

Arrêt repas et étude de la carte.

Départ

Le refuge des chalets de Varan : un ensemble de chalets d'alpage. Voici notre dortoir pour la nuit... ...et en attendant de dormir ... un brin de toilette s'impose ! Les sanitaires sont spartiates, et annonce les prochains jours où dans le désert de Platé l'eau sera encore plus rare et son accès limité. Une fois la toilette terminée, place au farniente et à la détente !

Départ de la place de la poste de Plateau d'Assy. Visite de l'église Notre-Dame-de-Toute-Grâce pour ceux et celles qui ne connaissaient pas : Georges Rouault, Pierre Bonnard, Fernand Léger, Jean Lurçat et son élève Paul Cosandier, Odette Ducarre, Germaine Richier, Jean Bazaine, Henri Matisse, Georges Braque, Jacques Lipchitz, Marc Chagall, Jean Constant Demaison, Ladislas Kijno, Claude Mary, Carlo Sergio Signori, Théodore Strawinsky, etc., ont créé peintures, sculptures, tapisserie, vitraux, céramiques, mosaïques, pièces d'ameublement et objets de culte, ce qui en fait un musée d'art moderne ouvert à tous et à toutes. (c) wikipedia

Arrivée

Le Massif du Mont Blanc ! Pas une seule journée sans lui ! Ici nous le découvrons entre deux futaies au sortir de la forêt qui aura abriter des rayons du soleil notre première montée.

La montée vers notre première étape se fait à l'ombre des bois : ouf, car il fait déjà chaud en cette matinée de juillet. Les travailleurs des bois ! Running Gag, pour ceux et celles qui ont fait la randonnée "Tour des Dents du Midi" l'an dernier : le mec de la pelleteuse n'a rien dit. http://www.genial.ly/View/Index/57a602752442345180815dff

Après une bonne grimpette sous les arbres et dans la fraicheur du matin... une pause près des chalets de Charbonnière.

Départ via le téléphérique de Rochebrune de Megève et le chalet de l'ASMA pour le village de Plateau d'Assy.

Jour 2 : des chalets de Varan au refuge de Platé

de 1610 à 2080 m850 m de dénivellé +

8 h 30 : c'est l'heure du départ vers le col de Barmerousse à 2320 m d'altitude, entre la pointe de Barmerousse et l'aiguille de Varan. Il nous faudra 2 heures de marche pour atteindre le col après 700 mètres de dénivelé +. Les vaches nous regardent passer, et les marmottes ne sont pas avares de commentaires (traduction non autorisée ! )

Départ

Le travail de l'érosion sur les dalles de calcaire. Et les végétaux qui trouvent toujours un petit endroit pour s'installer.

Nous y voilà ! En attendant de pouvoir nous rafraichir au filet d'eau qui coule au robinet uniquement à partir de 17 heures, il faut penser aux grands plaisirs qu'offrent les refuges : et profiter du bon repas que Federica la gardienne a préparé pour nous ! Une bonne soupe de légumes, des lasagnes et, pour ceux et celles qui mangent sans gluten ou sont végératien-nes, des pois chiche.

La vue du col de Barmerousse sur le massif du Mont Blanc. Derrière nous, la montagne est plus austère, et si nous ne sommes pas encore dans le désert de Platé... nous pouvons en apprécier un avant-goût. C'est le domaine des bouquetins... Ils sont là, se confondant avec la roche, surtout des mères et leurs petits : un beau troupeau de plusieurs dizaines de têtes. Pour voir de grands mâles aux cornes imposantes, il nous faudra patienter encore un peu... Pour les observer, les jumelles s'imposent. Nous profiterons aussi du passage d'un aigle et d'un groupe de vautours fauves, qui sans aucun battement d'ailes passent d'une vallée à l'autre.

Nous avons suivi les conseils du papillon ! le point rouge en bas à gauche, le voyez-vous ? Et voyez-vous également le refuge de Platé qui se confond avec les rochers qui l'entourent ?

Arrivée

Pause pique nique. L'ombre est rare car aucun végétal ne dépasse les 20 cm ! Notre guide a prévu le réchaud pour faire de bons cafés ou des thés parfumés, à l'abri d'un rocher pour que le vent n'éteigne pas la flamme. Derrière nous, l'entrée de la vallée de Chamonix et ses villages : Le Fayet, Saint Gervais.

Dernière nous, la vallée semble bien lointaine.

Un papillon nous indique le chemin... "suivez les points rouges" nous dit-il !

Un super petit déjeuner nous attend pour affronter la journée.

Jour 3 : du refuge de Platé au refuge de Sales

de 2070 à 2030 m500m de dénivelé +

Arrivée

Les grandes platières ! un paysage unique ! Incrustés dans les blocs, des milliers de fossiles. Ici un os de plusieurs millions d'années. Un nautile... des restes de coraux...

C'est le moment de faire une pause déjeuner, face à un éboulis de pierre où nichent un couple de lagopèdes ou perdrix des neiges et leurs 5 poussins. Une rareté et une chance de pouvoir les observer, grâce à Milou qui connait les coins à Lagopède, comme nous ceux à champignons ! Au fond, on peut voir les grands lapiaz qui ont fait la renommée du désert de Platé : c'est le plus grand d'Europe avec près de 2000 hectares de superficie. Et dans ces dalles, Milou nous fait voir des nummulites, petits fossiles en forme de grains de riz. Juste à côté de nous, une jeune femelle chamois s'approche, pleine de curiosité !

Départ

A quelques centaines de mètres des chalets de Sales et du refuge, miracle : un bassin d'eau fraiche que les bouquetins et les chamois connaissent bien.

Milou en pleine explication, dos au massif du Mont Blanc ! On voit parfaitement le dôme du Gouter devant le sommet, l'aiguille de Bionnassay à sa droite, et le Mont Maudit plus à gauche. Au dessus de nous, un aigle vient faire un petit tour avant de repartir chasser derrière la montagne qui nous surplombe : la Tête du Colonney.

La magie du désert de Platé et de ses fossiles : le fond des océans relevé à 2000 m d'altitude

L'eau a érodé le plateau calcaire formant des lapiaz, blocs profondément ravinés où les végétaux trouvent un maigre substrat pour pouvoir pousser. Ici, pas d'eau en dehors de celle qui tombe du ciel, sous forme de pluie et surtout bien entendu de neige. C'est le travail de cette eau, et celui des glaciers qui en est à l'origine.

Avant de partir pour notre grande journée dans le désert de Platé, la pesée des sacs s'impose ! Oups ! c'est bien lourd tout ça ! Mais ça ira, commente Xavier notre guide. Le petit déjeuner a été copieux et délicieux avec du pain et des confitures maison. Un vrai régal ! La journée s'annonce spéciale : un autre guide se joint à nous ! c'est Milou, ancien berger de Platé qui connait le désert comme sa poche et qui nous a prévu quelques découvertes inattendues ! Avant de partir, il nous fait un rapide topo sur les bouleversements géologiques qui ont forgé le paysage qui nous entoure et qui expliquent l'extraordinaire richesse cachée du territoire que nous allons arpenter toute la journée. Une équipe de journalistes audio-visuels nous accompagnera également, en vue d'un reportage pour la chaine de TV France2.

Tout au fond de la vallée, se confondant avec les rochers qui l'entourent, le refuge de Sales !

Sous l'attention du caméraman, Laura, la guide stagiaire nous raconte la légende du myosotis, nommé "forget-me-not" en anglais.Un prince (un peu crétin) décide de ramasser un bouquet de ces jolies fleurs bleues que sont les myosotis pour les offrir à sa belle. Il fait un faux pas et tombe dans l'eau d'une rivière bouillonnante. Sur le point de se noyer, le sot jette le bouquet à sa chérie en lui criant "forget me not", ne m'oublie pas ! J'espère que la jeune femme a été moins sotte que lui, s'est trouvé un chéri un peu moins maladroit et s'est empressée d'oublier "myosotisman" ! Jacqueline en profite pour faire une pause !

Premières merveilles du désert de Platé : ces concrétions qui ressemblent à des fèces de moutons, mais sont en fait des silex moins tendres que le calcaire dont sont constituées les dalles. L'érosion les fait réémerger... mais leur dureté est telle, qu'il est impossible de les séparer du bloc auquel elles appartiennent. C'est aussi ici que l'on trouve le plus petit arbre du monde ! une variété de saule d'un ou deux centimètres de hauteur qui s'accroche au rocher pour survivre.

En redescendant, nous faisons une halte près d'un petit lac glaciaire qui abrite quelques tritons, et une belle flore typique : linaigrette et gentiane bleue.

Un grand bouquetin mâle, curieux nous regarde passer ! Ici, nous sommes chez eux, et nous aurons la chance d'en observer plusieurs.

S'il n'y a toujours ni eau chaude, ni douche, cette fois, l'eau est un peu plus abondante... et que dire des propositions alléchantes à l'entrée du refuge ! et de l'accueil des ânes du refuge !

Quel chemin suivre ? Celui là !

Jour 4 : du refuge de Sales au refuge Alfred Wills

de 1880 à 1810 m320 m de dénivelé +

Après la longue descente des gorges de la Sales et la remontée vers le refuge Alfred Wills - Anterne, une pause repas et sieste s'impose à coté du torrent d'Anterne. C'est le moment de faire une jolie photo de groupe sur le pont qui enjambe le torrent.

Départ

Comme un pied de nez à notre périple archi sec dans le désert de Platé... ce matin, il pleut ! Nous retardons un peu notre départ pour le refuge Alfred Wills - Anterne et profitons d'un beau petit déjeuner avec du pain grillé qui embaume la salle commune. ... Mais, déjà les nuages disparaissent peu à peu et le ciel bleu prend leur place. Nous allons entamé la descente des gorges de la Sales. Le sentier est large, facile ... La brume remonte de la vallée, comme dans un tableau romantique.

Enfin, le refuge Afred Wills-Anterne ! Dans une belle prairie verte, entouré par les rochers des Fiz d'un côté (au second plan sur la photo) et par la montagne d'Anterne sur les autres côtés, le refuge se dore au soleil. Un petit groupe décide de faire une balade supplémentaire en montant au dessus du refuge pour avoir une vue sur le lac d'Anterne que nous contournerons demain. D'autres décident de se reposer, ou de faire un petit trail.

Encore un petit effort avant d'arriver au refuge Alfred Wills - Anterne

Arrivée

La belle cascade de Sales mérite bien une nouvelle photo de groupe : de gauche à droite - debout : Xavier, Timothée, Brigitte, Jacqueline, Christophe, Monique, Brigitte, Christian, Christian, Chantal et Corinne. - accroupi : Laura, Marie, Laura

La cascade de la Sauffer, illuminée par un bel arc en ciel né du jeu de l'eau et du soleil.

Prés du refuge, un chamois solitaire broute tranquillement, à peine dérangé par notre passage.

Nous commençons à descendre les gorges de la Sales ! que d'eau soudainement ! et bientôt la verdure, et les arbres ! Les fleurs sont au rendez-vous ! Grandes gentianes jaunes... et aconits Scabieuses et enfin, lys martagon !

Jour 5 : du refuge A. Wills au refuge du Châtelet

de 1810 m à 1420 m

En approche des lacs de Pormenaz. Et déjeuner au bord de l'un des lacs à 1945 mètres d'altitude. Le moment idéal pour soigner quelques petits bobos.

L’arrivée au refuge du Châtelet, juste avant les grosses pluies orageuses, est un vrai soulagement. et rien ne vaut la convivialité d'un refuge autour d'une part de tarte au myrtilles lorsqu'il fait mauvais dehors ! et que dire du repas du soir !

La descente vers le lac d'Anterne. C'est le royaume des marmottes Que survole un gypaète barbu solitaire.

Qui est passé par là ? Grâce à l'averse de la nuit, le sentier humide révèle le passage des animaux sauvages : ici les traces d'un chamois. Nous sommes au petit col d'Anterne. A notre gauche, le Buet et ses 3100 mètres domine le paysage.

Arrivée

Le sentier se fait plus doux ! Nous passons devant de jolis petits mazets qui servent de chalets d'été. Une éclaircie de courte durée nous donne un peu de temps pour nous mettre à l'abri au refuge avant l'averse orageuse.

Un minuscule lac glaciaire offre le gite à quelques batraciens heureux !

Prés du lac, la végétation de zone humide est riche

Le col d'Anterne à 2260 mètres d'altitude. et la vue vers le refuge de Moede-Anterne où nous ne ferons que passer.

Départ

Le soleil se lève sur le rocher des Fiz. La vallée est encore dans l'ombre de la nuit. Avant de partir, nous faisons un point "carte" afin de voir quel sera notre itinéraire du jour. Puis, c'est le départ et le refuge s'éloigne peu à peu. Nous grimpons vers le col d'Anterne.

L'arrivée de l'orage a écourté notre pique nique... vite il faut redescendre vers le refuge du Châtelet.... Mais la descente est ardue, et heureusement, les aménagements aident à suivre le sentier en toute sécurité.

La montée vers le col d'Anterne à 2260 m est rude... mais le paysage magnifique, avec le lac d'Anterne en contre bas.

Jour 6 : du refuge du Châtelet à Plateau d'Assy

de 1420 m à 990 m

Arrivée

Départ

Le retour par le téléphérique Et la récompense au chalet de l'ASMA pour notre dernière soirée : la fondue ! Merci l'....

Plaine Joux, haut lieu prisé par les parapentistes, face au massif du Mont Blanc.

Nous allons bientôt partir pour notre dernière journée de randonnée. Et nous jetons un regard admiratif à l'imposante falaise qui se dresse devant nous : c'est le bout du massif des Fiz dont nous aurons fait entièrement le tour à l'issue de notre journée.

Déjeuner au Jardin des cimes, d'une magnifique assiette de légumes produits sur place dans le jardin du propriétaire.

Parti un peu plus tôt dans la matinée, Christian a décidé de faire la dernière boucle autour des Fiz en passant par le Dérochoir, son passage et sa pointe, puis de passer le col de la Portalette, de rejoindre le refuge de Platé où nous avons passé notre deuxième nuité, puis de nous retrouver à Plateau d'Assy. Un chamois curieux le regarde passer Tout au fond, revoilà le refuge de Sales !

Rencontre entre Timothée et une gentiane qui a le même âge que lui : 10 ans pour la croissance de la plante, et ensuite une année par inflorescence. A vous de faire le calcul !!

Sous le soleil revenu pendant la nuit, nous faisons un petit détour pour admirer les chalets d'Ayères. Laura notre guide stagiaire en profite pour nous donner une explication sur la géologie très particulière des Fiz qui nous surplombe et de la montagne de Pormenaz juste à notre droite : d'un coté des couches calcaires issues de limons océaniques qui glissent parfois et provoquent de terribles accidents dont le désert de Platé fait partie, et de l'autre coté, des schistes anciens que la vallée de Chamonix séparent du massif du Mont Blanc.

Crédits photographiques

Licences CC, BY, NC, SA

- Jacqueline Ferru- Christian Teste- Chantal Legrand

- Brigitte Duffourd- Brigitte Courteille- Christian Lesueur

- Christophe Legrand